Pologne Une affaire d’écoutes clandestines prend de l’ampleur avant les élections

Une affaire, déjà surnommée le « Watergate polonais » par l’opposition, a pris une nouvelle dimension hier avec l’interpellation de l’ancien ministre de l’Intérieur, alors que la Pologne se prépare à de probables élections anticipées. Janusz Kaczmarek, qui était encore ministre au début du mois, a été interpellé au petit matin par ses anciens subordonnés. Le parquet de Varsovie a affirmé qu’il était soupçonné d’« entrave à la justice ». Cet ancien fidèle des frères Kaczynski avait récemment affirmé que la Pologne se transformait en « État totalitaire ». Et il a fait un témoignage, apparemment très embarrassant pour Jaroslaw Kaczynski, devant la commission parlementaire de Contrôle des services spéciaux. Les députés sont tenus au secret, mais, selon plusieurs fuites, l’ancien ministre a affirmé que les responsables des deux partis alliés au mouvement conservateur Droit et Justice (PiS) avaient été illégalement mis sur écoute.