Tennis - Toutes les favorites du tableau féminin poursuivent leur balade à Flushing Meadows Federer se promène pendant que Nadal boite à l’US Open

Roger Federer a continué sa balade à l’US Open en éliminant son deuxième qualifié d’affilée, Paul Capdeville, alors que son grand rival supposé, Rafael Nadal, blessé au genou, a peiné pour sortir un Australien inconnu. Il n’est pas sûr que l’Espagnol soit vraiment en état d’inquiéter le n° 1 mondial, en quête d’un quadruplé historique à New York. Les deux genoux bandés, il a eu du mal à franchir le premier tour en quatre sets 7-5, 3-6, 6-4, 6-1 face au 123e mondial, Alun Jones, qui jouait à 27 ans son premier match à Flushing Meadows. L’Espagnol s’est blessé il y a deux jours à la fin d’un entraînement avec Carlos Moya. « J’ai senti quelque chose au genou gauche. Le jour d’après je ne me suis pas entraîné. Si ça avait été un autre tournoi, je n’aurais peut-être pas joué, mais là c’est l’US Open, c’est très important », a-t-il expliqué. La douleur ayant diminué, Nadal a décidé de se lancer. Suivant les conseils des médecins, il a essayé de l’emporter sans pousser à fond ses courses, afin de ne pas aggraver le mal. Cette retenue s’est traduite par une paresse inhabituelle sur les accélérations adverses et par de grosses difficultés au score. Le triple vainqueur de Roland-Garros a été mené 4 à 1 dans la première manche, a perdu la deuxième et a encore dû remonter un break dans la troisième avant de s’imposer contre un adversaire dépourvu de références. Gonzalez sorti Le Majorquin n’a pas caché qu’une amélioration de l’état de son genou était indispensable pour qu’il puisse envisager un futur dans le tournoi. « Je ne pourrai pas toujours gagner comme ça parce que les matches seront de plus en plus durs », a-t-il dit. De fait, Nadal va se frotter dès le tour suivant à un joueur beaucoup plus redoutable, le Serbe Janko Tipsarevic, 56e mondial, qui s’est signalé cette année en battant Marat Safin à Roland-Garros et en atteignant les huitièmes de finale de Wimbledon. Étrangement, Roger Federer était le seul joueur, avec son futur adversaire, à disputer son deuxième tour mercredi. Vêtu entièrement de noir, du bandeau aux chaussures en passant par les poignets et les chaussettes, il a balayé le Chilien Paul Capdeville en trois sets 6-1, 6-4, 6-4. Mais les premières difficultés se présenteront peut-être au tour suivant, où le Suisse rencontrera l’Américain John Isner, un joueur qui fait sensation en ce moment sur le circuit à cause de sa haute taille (2,05 m) et de sa capacité à enchaîner les aces à un rythme effrayant. La seule grosse surprise de la journée a été l’élimination au premier tour de Fernando Gonzalez, tête de série n° 7, par le Russe Teimuraz Gabashvili en cinq sets 6-4, 6-1, 3-6, 7-5, 6-4. Et encore le Chilien n’a pas réussi grand-chose depuis sa finale à l’Open d’Australie en janvier. Tous les autres favoris se sont qualifiés, en particulier chez les femmes. Peu cotées Les favorites du haut du tableau, Justine Henin, Venus Williams et Ana Ivanovic, ont poursuivi leur balade contre des adversaires peu cotées. La Belge a éliminé la Bulgare Tsvetana Pironkova, 130e mondiale, 6-4, 6-0 en 1 heure 8 minutes. « Ça peut paraître facile, mais je suis contente de renforcer ma confiance tour après tour. Il faut faire attention tout le temps car les petites fautes peuvent faire la différence », a dit la n° 1 mondiale, qui ne devrait pas trop souffrir non plus à son prochain match contre la Russe Ekaterina Makarova, issue des qualifications. Ana Ivanovic et Venus Williams devraient également passer tranquillement la troisième étape, mais ce sera la dernière pour l’une des deux car elles devraient se retrouver en huitièmes pour la revanche de la demi-finale de Wimbledon, remportée il y a un mois et demi par l’Américaine en route vers son quatrième titre à Londres. L’aînée des Williams a facilement battu la Roumaine Ioana Raluca Olaru (6-4, 6-2) et la Serbe a éliminé la Française Aravane Rezaï (6-3, 6-1). Ivanovic, menée 3 jeux à 1, a eu une mise en route un peu laborieuse avant de balayer Rezaï, une jeune Française de 19 ans, d’origine iranienne, en 1h05 min. « J’étais très nerveuse, j’essayais de forcer un peu trop la décision. Mais j’ai fini par trouver le rythme », a dit Ivanovic, qui avait déjà battu la même adversaire à Wimbledon. Williams n’a mis que quatre minutes de plus. « J’ai raté quelques coups faciles, mais je ne vais pas me stresser pour ça. Je pense que mon jeu sera en place au prochain tour », a déclaré l’Américaine, qui affrontera l’Ukrainienne Alona Bondarenko.