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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Sélectionnée au sein de deux programmes consécutifs aux États-Unis MarieJoe Raïdy : « Je marchais vite, maintenant je cours »

Sélectionnée en avril 2007 avec deux autres libanaises et une trentaine d’autres femmes de différentes nationalités pour un programme de parrainage aux États-Unis, MarieJoe Raïdy s’est senti pousser des ailes. Sa tâche ne s’est pourtant pas arrêtée là. Conviée par le Département d’État international des femmes leaders et le magazine « Fortune » à participer à des colloques, elle repart fin septembre, bien déterminée à affirmer sa volonté d’être une femme active. MarieJoe Raïdy porte plusieurs casquettes et semble se « téléporter » en plusieurs lieux. Directrice créative et actionnaire dans Raidy Printing Group, elle a toujours souhaité faire sa petite place au soleil au sein de la large communauté libanaise. Des cours de graphisme et de l’art d’imprimer qu’elle assure à l’institut de gestion des entreprises à l’USJ (Mar Roukoz), aux créations picturales et photographiques, en passant par les conférences, Raïdy se multiplie et se crée un réseau de communications humaines. « Il ne faut pas attendre, dit-elle en rigolant, de se faire connaître après la mort, tout comme Van Gogh par exemple. En ce siècle de globalisation, toute personne peut se créer son propre réseau. Il faut donc viser toujours plus haut car la voix se fait entendre davantage quand on est au sommet de l’échelle. » Ainsi, lorsque l’occasion s’est présentée, et malgré son jeune âge, la jeune femme n’a pas hésité à se présenter à ce programme de parrainage qui s’est tenu durant un mois aux États-Unis. « J’avoue que j’étais aussi contente qu’inquiète lors de ma sélection. La guerre avait brisé tellement de liens entre les États-Unis et le Moyen-Orient, et l’image que renvoyait la femme orientale à l’extérieur n’était pas très jolie à voir. Je sentais que la tâche était doublement plus lourde. » Et de poursuivre : « Ce sont toujours les décisions “mauvaises” qui m’ont fait avancer dans la vie. Ce qui me séduisait le plus dans ce programme, c’est qu’il permettait aux femmes d’être plus socialement actives et impliquées dans leur communauté. » La femme, une légataire Pour MarieJoe Raïdy, il ne suffit pas de travailler, mais d’aimer son travail pour faire avancer la société. Quant à la femme dans le monde arabe, si elle a évolué, il faudrait seulement que toute la société féminine soit solidaire et s’entraide pour continuer à progresser « sans féminisme, ni violence, signale MarieJoe, mais avec passion et détermination. Nous possédons un grand potentiel au Liban, mais certaines femmes ont besoin d’un petit “push”. Tel était l’objectif de ce programme qui vise à se créer des liens avec d’autres femmes qui sont considérées comme accomplies et qui seraient disposées à soutenir et à conseiller celles qui voudraient se lancer dans le monde professionnel. » De retour au pays, la jeune Raïdy ne dort pas sur ses lauriers. Elle entend créer un éveil de la société civile. Parrainée par la compagnie Pitney Bowes, c’est à cause de son profil de battante et d’ « entêtée » qu’elle sera à nouveau invitée fin septembre à participer à des conférences des femmes leaders. Un autre programme chargé attend MarieJoe Raïdy, qui entend faire le plein d’énergie positive pour affirmer, dans la société civile, son rôle de femme active. Colette KHALAF

Sélectionnée en avril 2007 avec deux autres libanaises et une trentaine d’autres femmes de différentes nationalités pour un programme de parrainage aux États-Unis, MarieJoe Raïdy s’est senti pousser des ailes. Sa tâche ne s’est pourtant pas arrêtée là. Conviée par le Département d’État international des femmes leaders et le magazine « Fortune » à participer à des...