Chehayeb : Nous ne laisserons pas le Liban sans président

Akram Chehayeb, député de Aley et membre de la Rencontre démocratique, a réaffirmé hier que les forces du 14 Mars sont disposées à « coopérer positivement pour assurer le succès de toute initiative d’où qu’elle vienne, mais nous ne laisserons pas le Liban sans président ». Répondant à la récente déclaration du général Michel Aoun qui a accusé le leader du PSP, Walid Joumblatt, et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, d’œuvrer en faveur de la partition, Chehayeb a déclaré : « Celui qui mène le pays vers la partition est celui qui a signé une entente assurant une couverture à la guerre de juillet et celui qui a posé des lignes rouges à l’armée libanaise dans la bataille de Nahr el-Bared. » Chehayeb a, d’autre part, déploré le fait que Nabih Berry se comporte en tant que pôle du 8 Mars, ce qui annule son rôle de rassembleur et assure, de ce fait, « une couverture au rôle syrien visant à torpiller » toute solution. Sur un autre plan, Chehayeb a critiqué la ligne de conduite du Hezbollah, dénonçant notamment le fait que « Nabih Berry n’ait pas été considéré (par le Hezbollah) comme un partenaire dans la décision relative à la guerre divine » (de juillet 2006). S’adressant aux responsables du Hezbollah, Chehayeb a déclaré : « Vous semblez considérer que le partenariat (de M. Berry) se limite à exploiter la position du président Berry pour obtenir un cessez-le-feu lors de la guerre de juillet ou pour paralyser l’action des institutions et torpiller les initiatives », visant à aboutir à une solution. Par ailleurs, le député Waël Bou Faour a lui aussi critiqué l’attitude actuelle de M. Berry, affirmant que les efforts de conciliation que le chef du Législatif affirme vouloir entreprendre visent en réalité à « gagner du temps et à trouver une échappatoire à certaines forces du 8 Mars ».