La conférence annuelle de Munich, à laquelle doit participer le vice-président américain Joe Biden, se tiendra du 6 au 8 février. M. Larijani a confirmé sa présence pour le 6 seulement, expliquant qu'il y assisterait ce jour-là « avant de partir pour l'Espagne ». Le nouveau président américain, Barack Obama, a proposé à l'Iran d'engager un « dialogue » pour résoudre notamment la crise autour du dossier nucléaire iranien. Mais M. Larijani, qui était en charge de ce dossier jusqu'en octobre 2007, a estimé ne pas avoir « encore constaté de nouvelle approche » américaine sur ce point. « On parle encore de grosse carotte ou de gros bâton » sur ce dossier, a-t-il remarqué. « La dispute avec les États-Unis est sérieuse », a-t-il affirmé, en ajoutant qu'elle nécessitait un « plan précis », notamment pour examiner « quelles sont les demandes du peuple iranien ».
D'autre part, le candidat réformateur à la présidentielle iranienne du 12 juin, Mehdi Karoubi, s'est dit favorable à des discussions avec les États-Unis. « Le gouvernement actuel a brisé le tabou des négociations avec les États-Unis en envoyant une lettre de félicitations (aux Américains) et la voie du dialogue a été ouverte », a déclaré M. Karoubi. « Par conséquent, dans le cadre de la politique étrangère définie par le guide suprême, nous pouvons discuter avec les États-Unis », a-t-il ajouté. Ancien président du Parlement, Mehdi Karoubi, qui dirige le Parti de la confiance nationale, est pour l'instant le seul candidat déclaré à l'élection présidentielle.