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Moyen Orient et Monde

Mitchell et Kouchner jugent prioritaire le maintien de la trêve

L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, sont convenus hier à Paris de la priorité à donner au maintien de la trêve à Gaza, qui apparaît de plus en plus fragile. Dans la foulée de cette première prise de contact entre Paris et l'émissaire US, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a eu dans la soirée à l'Élysée un entretien avec le président Nicolas Sarkozy, au premier jour d'une tournée dans plusieurs pays (Grande-Bretagne, Turquie, Pologne, Italie). M. Abbas déjeunera aujourd'hui avec M. Kouchner.
M. Mitchell a exposé à M. Kouchner les contacts pris lors de sa tournée au Proche-Orient, qui l'a mené en Israël, Cisjordanie, Égypte, Jordanie et Arabie saoudite la semaine dernière. « Il s'est présenté comme étant à l'écoute des dirigeants rencontrés », selon le ministère français des Affaires étrangères. « Il n'a pas fait état de propositions précises pour relancer le processus de paix, soulignant que la première urgence était de maintenir la trêve et d'obtenir un cessez-le-feu permanent » entre Israéliens et Palestiniens, selon un diplomate français. De son côté, M. Kouchner a souligné « qu'il fallait faire vite et insisté sur la nécessité de soutenir M. Abbas et d'ouvrir les points de passage entre Israël et la bande de Gaza », a indiqué ce diplomate. Selon son ministère, M. Kouchner a aussi indiqué à l'émissaire US qu'il comptait participer à une conférence internationale, prévue le 2 mars en Égypte, sur la reconstruction et l'aide humanitaire à Gaza.
Plaidant pour une réconciliation interpalestinienne, la France a appuyé récemment l'idée d'un gouvernement palestinien d'union ou d'entente nationale, avec lequel elle est prête à discuter. Le Hamas fait jusqu'à présent l'objet d'un boycottage des Occidentaux qui le considèrent comme une organisation terroriste. Après son escale à Paris, où il a rencontré aussi à l'Élysée le secrétaire général de la présidence française, Claude Guéant, et salué le président Nicolas Sarkozy, M. Mitchell devait regagner les États-Unis pour rendre compte de sa mission à la nouvelle secrétaire d'État, Hillary Clinton.
Pour sa part, M. Abbas a jugé « totalement inacceptable » l'appel lancé la semaine dernière par le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en exil à Damas, en faveur d'une nouvelle représentation du peuple palestinien, à l'issue de ses entretiens avec M. Sarkozy. « L'appel qui a été lancé par le Hamas pour remplacer l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) est totalement inacceptable », a déclaré M. Abbas. « Le Hamas est une partie intégrante du peuple palestinien. Nous devons mener un dialogue avec le Hamas et parvenir à une solution dans le cadre d'un gouvernement d'entente nationale pour des élections », a toutefois indiqué le président de l'Autorité palestinienne. Il a par ailleurs dit qu'il avait discuté avec le chef de l'État français du « rôle que la France peut jouer après la formation d'un gouvernement israélien et l'installation d'une nouvelle administration américaine ». « Nous souhaitons que l'Union européenne puisse également jouer un rôle politique » dans le processus de paix, a ajouté M. Abbas.
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, sont convenus hier à Paris de la priorité à donner au maintien de la trêve à Gaza, qui apparaît de plus en plus fragile. Dans la foulée de cette première prise de contact entre Paris et...

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