MUST « Marcello » de Cartier, le sac confident

«Dans “Marcello”, il y a toute ma vie. » Ainsi commence le scénario écrit par Amanda Sthers (la compagne de Patrick Bruel) pour cette nouvelle création de Cartier qu’on hésite à appeler un sac. Car Marcello est bien plus qu’un sac, un « caractère » au sens anglo-saxon. On a déjà vu passer, chez les grands maroquiniers, des sacs aux noms vibrants associés à des portraits de stars, mais c’est bien la première fois qu’un sac existe par lui-même, déjà chargé d’émotion, déjà « vécu » et prêt à vivre. Par la magie de Cartier, la toute nouvelle ligne « Marcello » sent le vintage. Un scénario, quelques photos éblouissantes déguisées en « rush » par Lothar Schmid, les talents conjugués d’Amanda Sthers et de Sophie Auster, et voilà oublié le lacis de « C » et son clinquant légendaire. Par-delà une ligne savamment rétro et le raffinement des peaux surpiquées main, quelqu’un à la « com » a enfin compris qu’un sac a autre chose à vendre que sa seule perfection. « Dans “Marcello” il y a des sourires, un carnet, mon stylo à encre, les miettes du gâteau au chocolat de mon petit frère, du temps, une lettre d’amour déchirée, les photos de l’été dernier, le numéro de l’homme que je n’ose pas appeler, du sable de Rio, un bonbon à la menthe, mon agenda… » Dans Marcello, chacune déposera sa tranche de vie, ses petits secrets, ses amours inavoués, son temps parallèle. En exploitant le caractère intime du sac et son aspect organique sublimé par la caméra de Laziz Hamani, Cartier vient d’inventer le luxe avec supplément d’âme, la seule option qui lui permette de durer. Car dans Marcello il y a aussi « le temps qui passe et qui rend Marcello de plus en plus beau, de plus en plus à moi… »