Un Libanais inculpé dans un réseau de prostitution de luxe en France

Un réseau de prostitution de luxe a été démantelé dimanche à Cannes, en France, et ses organisateurs présumés, dont un homme d’affaires libanais soupçonné d’en être le chef, ont été mis en examen hier, et six d’entre eux ont été incarcérés, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de Marseille. Lundi soir, sur les sept déférés, six ont été incarcérés. Le septième, poursuivi pour complicité, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Les chefs d’inculpation retenus contre six d’entre eux sont « proxénétisme aggravé en bande organisée », « blanchiment habituel de fonds provenant de proxénétisme aggravé en bande organisée » et « non-justification de ressources », a précisé le parquet de Marseille. La septième personne mise en cause est poursuivie pour complicité de ces chefs d’inculpation. Parmi les mis en examen figure un homme d’affaires libanais âgé de 44 ans, E.N., propriétaire à Beyrouth d’une agence de mannequins qui avait des ramifications en Italie et dans les Émirats arabes unis. Il est soupçonné de s’être servi de cette activité comme couverture pour recruter des jeunes femmes et alimenter ainsi la demande de clients fortunés souvent originaires du Moyen-Orient. Un responsable des réservations du Carlton, un des palaces de la Croisette, entendu dans le cadre de cette affaire, a été remis en liberté sur décision du juge d’instruction qui n’a pas retenu de charge contre lui. Sur douze personnes en garde à vue depuis mercredi, cinq qui ne font pas partie des organisateurs du réseau ont été relâchées. Aucune des jeunes femmes qui tarifaient leurs services n’a été mise en examen, a ajouté le parquet. La plupart des membres du réseau avaient été arrêtés dans des appartements de location utilisés pour la « logistique ». Les prostituées, au nombre d’une trentaine, venaient pour la plupart de pays étrangers. Le réseau fonctionnait depuis plusieurs mois.