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Football - Nancy, Lorient et Le Mans mènent la danse après quatre journées au championnat de France de Ligue 1 Correa, Garcia, Gourcuff, trois techniciens en vogue

Entraîneurs à forte personnalité, Pablo Correa (Nancy), Christian Gourcuff (Lorient) et Rudi Garcia (Le Mans) sont tous partis de loin avant de mener le début de la Ligue 1 à la barre de leurs modestes embarcations, loin devant les invisibles armadas (Lyon, Marseille, Paris-SG...) Les techniciens des trois leaders surprise ne sont pas vraiment des bizuths, mais comptent moins de 200 matches en L1 à eux trois. Découverte des stars des bancs de l’été 2007. Pablo Correa, l’Uruguayen-Lorrain Correa n’a entraîné qu’un seul club : l’ASNL, où il est arrivé comme joueur en 1995. Mais Nancy et la France, pour Correa, c’est plus qu’un point de passage. Cela devient un point d’ancrage. Il prend ainsi, dit-il, « fièrement » la double nationalité et décide de rester nancéien une fois en retraite. D’abord superviseur puis entraîneur adjoint de Moussa Bezaz, il a été promu à la tête de l’effectif pro le 11 novembre 2002. L’heure est alors grave pour les Lorrains, derniers de la L2. Lui est sans expérience. Pourtant, il réussit l’opération sauvetage et s’installe durablement, sans diplôme d’entraîneur (il a une dérogation pour rester sur le banc car il est actuellement en deuxième année du DEPF). Cet homme très famille est aujourd’hui une idole à Nancy à qui il a offert son deuxième titre (Coupe de la Ligue 2006), un parcours européen présentable (élimination de Schalke 04) et un jeu collectif qui force l’admiration. Le président de l’ASNL, Jacques Rousselot, le répète souvent en souriant : « Je n’échangerais pas Pablo Correa contre Fabio Capello ! » Christian Gourcuff, le romantique D’abord présenté comme un original parce qu’il a utilisé avant tout le monde l’informatique (gestion de données) pour ses entraînements, Gourcuff est lui aussi attaché par la mémoire populaire à un club, Lorient. Ce Breton pur souche, ancien prof de maths, a pourtant tenu les rênes du Mans (1986-89), d’al-Ittihad au Qatar (2002-03) ou même du Supra Montréal (1989). Mais il reste l’homme des trois montées des Merlus en L1 (1998, 2001, 2006) où il a développé une école du beau jeu, une sorte de petit Nantes. À 52 ans, il commence enfin une seconde saison d’affilée dans l’élite, et brillamment : par trois victoires sur les grands, Monaco, Paris-SG et Lyon. Technicien depuis ses 27 ans (entraîneur-joueur au début), adepte fervent du 4-4-2, Gourcuff est passionné par le « jeu collectif en mouvement » et stigmatise la frilosité de la L1. Il y a gagné une réputation de romantique (« Le foot anglais, ça m’emmerde. Il y a trois passes et cela ne m’intéresse pas. ») Gourcuff garde toutefois une grosse blessure : son passage au stade Rennais (2001-02), écourté faute de résultat, alors qu’il avait enfin un budget de première moitié de tableau. Rudi Garcia, l’humaniste « J’ai besoin d’aimer mes joueurs pour réussir », répète Garcia, 43 ans, proche des joueurs en dépit d’une allure sévère et d’un visage taillé au couteau. Il a commencé son apprentissage au club de son cœur, Corbeil-Essonne (1994-98), qu’il a hissé en CFA2 avant de rejoindre l’encadrement de Saint-Étienne. Après une pige de 12 matches à la tête des Verts (en attelage avec Jean-Guy Wallemme), cet amateur de cigare, qui joue de la guitare et lit beaucoup, gagne ses galons d’entraîneur à Dijon, qu’il hisse en L2 en 2004 avant de l’y stabiliser. Contrairement à Correa et Garcia, il n’est pas monté avec le club où il a appris le métier, Dijon, mais a accepté la périlleuse succession de Frédéric Hantz au Mans, où l’Aveyronnais avait imprimé sa marque. Réputé pour sa forte personnalité, Garcia aime le dialogue et apprend vite. « Il sait ce qu’il veut et ça me plaît », dit de lui Henri Legarda, le président du MUC 72.
Entraîneurs à forte personnalité, Pablo Correa (Nancy), Christian Gourcuff (Lorient) et Rudi Garcia (Le Mans) sont tous partis de loin avant de mener le début de la Ligue 1 à la barre de leurs modestes embarcations, loin devant les invisibles armadas (Lyon, Marseille, Paris-SG...) Les techniciens des trois leaders surprise ne sont pas vraiment des bizuths, mais comptent moins de...