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Rugby - Mondial 2007 L’Australie, dans le doute, continue d’inquiéter

Un genou à terre en 2005 après une série de huit défaites en neuf matches, l’Australie, deux fois championne du monde et une fois finaliste, se présente au Mondial 2007 sur la pointe des pieds, pétrie d’incertitudes, mais malgré tout renforcée par la crainte qu’elle inspire chez ses adversaires. Selon les bookmakers australiens, les Wallabies ne sont que quatrièmes parmi les favoris du tournoi, derrière la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et la France. En mai, un sondage révélait que seulement 15 % des Australiens croyaient aux chances de victoire. Un pessimisme lié aux mauvais résultats des Wallabies en 2005 et le fait que les clubs australiens engagés dans le Super 14 ont connu une année blanche, puisque aucun d’entre eux n’était en demi-finales, pour la première fois dans l’histoire de cette compétition. À l’étranger, le regard porté sur eux est tout autre. Les entraîneurs du monde entier ont noté que lors du dernier Tri-Nations, les Wallabies ont fait jeu égal avec les All Blacks (victoire 20-15 à Melbourne, défaite 26-12 à Auckland) et avec les Springboks (défaite au Cap 22-19, victoire à Sydney 25-17). En première main Ils sont, avec les Boks, les seuls à avoir battu les All Blacks ces derniers mois. De quoi les rassurer après avoir perdu auparavant leurs cinq derniers test-matches contre eux et huit des dix derniers. Aujourd’hui, Bernard Laporte, l’entraîneur de la France, ne cache pas son admiration. « Ne vous trompez pas. Collectivement, les meilleurs attaquants sont les Australiens, racontait-il récemment. Regardez le nombre d’essais qu’ils ont marqués en première main ! Ils sont à l’initiative du lancement et ils marquent. Les Blacks, eux, c’est grosse défense, présence, ballon tombé et boum. » A priori, les Wallabies devraient se débarrasser du Japon, des Fidji et du Canada. Mais ils se méfient comme de la peste des Gallois, qu’ils affrontent le 15 septembre à Cardiff, même s’ils les ont battus deux fois à domicile cette année (29-23, puis 31-0). Les Australiens n’avaient pas fait mieux que le match nul (29-29) face aux diables rouges l’an passé et avaient perdu 22-24 en 2005. Et, désastreuse statistique, ils n’ont gagné que trois de leurs seize derniers matches à l’extérieur – contre l’Irlande, l’Écosse et l’Italie –, pour un nul et douze défaites. Difficile, dans ses conditions, de se sentir invincible à l’heure de monter dans l’avion pour l’Europe. Le pack en question Les sélectionneurs australiens ont favorisé l’expérience pour composer leur groupe, avec 14 joueurs déjà retenus en 2003, année où les Wallabies furent battus en finale de « leur » mondial par l’Angleterre. Parmi eux, la charnière formée par les vétérans surcapés, George Gregan et Stephen Larkham. Derrière, les centres Stirling Mortlock et Matt Giteau, l’arrière Chris Latham et l’ailier Lote Tuqiri sont autant d’armes redoutables alliant agilité, vitesse et solidité en défense. Mais le doute est tenace quant à la capacité des avants, chahutés un peu partout, à résister aux packs des XV majeurs. John Connoly, qui a succédé à Eddie Jones, a choisi des troisièmes lignes massifs et mobiles, et s’appuiera sur la seconde ligne Dan Vickerman-Nathan Sharpe pour les munitions en touche. Mais la préparation n’a guère été sereine. Connolly a même dû balayer des rumeurs de conflits au sein du staff australien. « Il n’y a pas de crise dans le camp Wallaby, a écrit l’entraîneur dans un journal australien. Je ne peux insister plus sur le fait que les joueurs, le staff et l’entraîneur des Wallabies sont unis. » Reste le palmarès. Doubles vainqueurs du Mondial en 1991 et 1999, battus d’un cheveu en finale en 2003 par l’Angleterre, les Australiens ont gagné 24 de leur 29 matches en Coupe du monde. De quoi rester, même discrètement, un candidat au titre.
Un genou à terre en 2005 après une série de huit défaites en neuf matches, l’Australie, deux fois championne du monde et une fois finaliste, se présente au Mondial 2007 sur la pointe des pieds, pétrie d’incertitudes, mais malgré tout renforcée par la crainte qu’elle inspire chez ses adversaires. Selon les bookmakers australiens, les Wallabies ne sont que quatrièmes parmi...