exposition Masques de Chine et rites magiques de Nuo au musée Jacquemart-André

Voyage au cœur de l’exorcisme chinois ! Grâce à une centaine de masques anciens provenant des plus belles collections privées et datant des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, le visiteur est invité à découvrir l’univers mystérieux des rites religieux chinois. La puissance énigmatique des masques exposés suscite un voyage au cœur de l’exorcisme chinois, pratiqué lors de processions, de danses et de représentations théâtrales de la tradition plusieurs fois millénaire de Nuo. Le terme de Nuo signifie l’expulsion des démons de la maison et correspond à des cérémonies rituelles pratiquées dans toutes les provinces de Chine, depuis les temps néolithiques. La tradition de Nuo est l’un des phénomènes les plus explicatifs de l’âme chinoise, dont les Occidentaux sont si curieux. Une exposition inédite Si les masques d’Afrique sont communément exposés en Europe, les masques de Chine sont encore méconnus. C’est au musée Jacquemart-André (jusqu’au 26 août) qu’ils font, pour la première fois, l’objet d’une présentation en France, initiée par un projet éditorial et accompagnée d’une scénographie originale. Les masques de Nuo, en tant qu’objets religieux, ont été niés et détruits en grande partie au moment de la Révolution culturelle en Chine. Ce n’est que dans les années 80 qu’ils ont bénéficié d’une reconnaissance officielle. Des masques anciens, longtemps dissimulés, ont alors ressurgi dans les campagnes reculées de la Chine, lors de processions encore actives de nos jours, en particulier dans les provinces méridionales : Guizhou, Guangxi, Yunnan, Hunan... Depuis quelques années, le gouvernement chinois entreprend une grande action de protection de son patrimoine immatériel dont les danses masquées, le théâtre de rue et les rites anciens sont des éléments phares. Ainsi, l’exposition est l’occasion pour le public de s’ouvrir à la magie de la culture chinoise grâce aux masques des rites de Nuo.