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Actualités - CHRONOLOGIE

Le virus empêche la création de nouvelles cellules cérébrales Plus de 2 500 experts se penchent sur la situation « catastrophique » du sida en Asie-Pacifique Rubrique réalisée par Nada Merhi

Le huitième Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique s’est ouvert dimanche au Sri Lanka, où près de 2 500 participants se pencheront sur la situation catastrophique de cette zone, deuxième région du monde la plus touchée par le virus, avec plus de 8,6 millions de personnes porteuses du VIH en Asie et dans le Pacifique, dont 300 000 décès. Des délégués de plus de 40 pays participeront à ce congrès international dont les travaux se poursuivront jusqu’à jeudi 23 août. Le Sri Lanka est l’un des pays du continent les moins touchés par le virus alors que l’Inde, sa proche voisine, compte environ 2,5 millions de séropositifs. Le Programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida) a fait savoir que le continent asiatique faisait face à de nouveaux défis et à de nouvelles menaces. Deborah Landey, porte-parole du programme onusien, a notamment dit qu’un risque résidait dans « une tendance croissante à la complaisance (...) conjuguée à la négation du fait que le sida soit une épidémie dans la région ». Le virus endommage le cerveau Par ailleurs, une étude publiée récemment dans la revue Celle Stem Cell a montré, à l’instar de plusieurs études précédentes, que la protéine gp120, présente dans l’enveloppe du virus du sida, détruit non seulement les cellules cérébrales, mais fait également obstacle à la création de nouvelles cellules. « Ce qui est nouveau, c’est le fait que le virus du sida empêche les cellules souches dans le cerveau de se diviser », explique le Dr Stuart Lipton, de l’institut Burnham de recherche médicale et de l’Université de Californie, aux États-Unis, principal auteur de cette recherche conduite sur des souris. « C’est un double choc pour le cerveau », ajoute pour sa part le Dr Marcus Kaul, un des coauteurs de cette étude. « Cette protéine peut provoquer à la fois la mort des cellules cérébrales et empêche le cerveau de s’autoréparer », relève-t-il. Cette recherche a montré que la protéine gp120 a nettement ralenti la production de nouveaux neurones dans l’hippocampe, une zone du cerveau essentielle pour la mémoire et pour apprendre. La médecine avait déjà observé que l’infection par le virus du sida pouvait entraîner de graves états de démence le plus souvent chez des sujets avec la forme avancée de la maladie. Le succès des antirétroviraux, pour contenir la charge virale à des niveaux très bas, a permis de réduire la sévérité de la démence ces dernières années. Mais la prévalence des cas de démence chez les personnes infectées augmente à mesure que ces personnes vieillissent.
Le huitième Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique s’est ouvert dimanche au Sri Lanka, où près de 2 500 participants se pencheront sur la situation catastrophique de cette zone, deuxième région du monde la plus touchée par le virus, avec plus de 8,6 millions de personnes porteuses du VIH en Asie et dans le Pacifique, dont 300 000 décès. Des...