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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Des précisions, SVP À l’occasion du premier anniversaire du 14 Août, Michel Aoun a déploré « les tentatives de minimiser la victoire » et loué dans ce cadre les « grandes valeurs représentées par cette victoire ». Cependant, le général omet de préciser de quelles valeurs il s’agit. De plus, a-t-il demandé à son électorat s’il approuvait ces valeurs dont il parle ? Et il ajoute : « Les guerres se mesurent à leurs résultats, non à leurs pertes. » Le général a-t-il seulement mesuré l’impact d’une telle affirmation ? S’applique-t-elle aussi à ses guerres de 1989-1990, avec les résultats qu’on connaît ? Oui, mais l’intention était bonne, nous réplique-t-on souvent. Faut-il en déduire que les guerres se mesurent aux intentions de ceux qui les déclenchent et non aux pertes qu’elles engendrent ? De plus, le général peut-il nous préciser exactement quel impact positif la guerre de juillet a-t-elle eu pour le Liban ? Michel Aoun enchaîne en accusant, comme à son habitude, le gouvernement de tous les maux, jusqu’à lui faire porter la responsabilité de la guerre de juillet. « C’est l’attitude négative (du gouvernement) à l’égard de l’entente du Hezbollah et du CPL qui a conduit à la guerre », soutient-il. Peut-il seulement nous expliquer la logique derrière cette affirmation ? Toni SFEIR En chansons – « Arrête, m’a-t-il dit, arrête! Tu ne t’en rends pas compte, mais ils vont remplacer notre hymne national par une chanson de Dalida. » – « Laquelle ? » ai-je naïvement demandé.  – « Non mais tu plaisantes ! Je suis d un pays qui n’existe plus », m’a-t-il répondu. Nous étions à un mariage, et dans les flonflons de la fête, il m’a chuchoté : « Nous sommes tous des êtres mercantiles et, comme tout peuple de mercantiles, appelés à disparaître si on n’y prend pas garde. Nos ancêtres les Phéniciens en sont la preuve historique. Mais nos politiciens, c’est une autre chanson : Paroles, paroles, et c’est toujours Dalida. » Lui, c’était un chansonnier. Il s’appelait Dudule, à l’époque où chansonnier ne rimait pas avec vulgarité, mais avec idées et intégrité. Dolly TALAHAMI Des comiques En 1981, Coluche se présentait à l’élection présidentielle en France. Tout le monde le critiqua. Il répétait que la politique est drôle. Coluche résume très bien la politique et était en quelque sorte visionnaire. Car effectivement, la politique n’est qu’une vaste mascarade. Le problème, c’est que nous sommes face à des illusionnistes et que nous le savons. Dans le même ordre d’idées, Louis de Funès conseillait, dans une tirade dans le film Rabbi Jacob : « Faites comme moi dans mon usine, promettez tout et ne donnez rien... Le peuple, il aime qu’on lui mente. » Si seulement le politicien, l’homme simple doté de sensibilité et de bon sens, et non celui plein d’égoïsme et voué au culte de sa personnalité, pouvait demander au peuple, en tant qu’entité une et indivisible, de s’allonger sur un divan et de lui raconter ce qu’il veut réellement… Mais il n’existe pas d’entité populaire une et indivisible (au Liban, elle est même indéfinissable), nous continuons à nous diviser en factions, en milices, et à nous embourber dans des mélanges d’idées inextricables qui sont loin d’être ce que nous imaginons pour un Liban prospère. Mais encore faut-il qu’ils sachent ce que nous voulons... Parce que le peuple a un avantage sur les politiciens : il sait ce qu’ils veulent (en partie du moins), eux. Par contre, les politiciens ne cherchent plus à savoir, mais juste à répondre aux questions et aux attaques, usant magnifiquement de la diplomatie. Bon, n’est pas comique qui veut, et après tout, s’ils n’étaient pas là, qui mettrait un peu d’ambiance sur nos écrans ? Jean-Paul MOUBARAK Santé en jeu Le marché mondial des médicaments a besoin d’une harmonisation internationale des réglementations en raison d’une qualité défaillante. Au Liban, les produits pharmaceutiques représentent 25% de la facture nationale de santé et 22% des dépenses médicales des ménages. Avec la cherté de vie, cela se traduit par une foire sur le marché. Il y a trop de médecins et de pharmaciens qui tentent de rentabiliser leurs investissements. Les premiers sont encouragés par des patients qui n’ont recours qu’à des spécialistes, lesquels ont tendance à prescrire les remèdes les plus avancés et les plus chers. Les seconds, grâce à une clientèle qui exige une déduction variant de 5,10, 20 et même parfois – le plus choquant – cinquante pour cent pour le même produit. La raison est simple : d’une part, la contrebande, qui oblige l’importateur à réduire de moitié son prix de vente (les médicaments de dialyse n’en sont qu’un exemple) ; d’autre part, des produits pharrnaceutiques contrefaits en provenance d’un pays arabe, notamment l’insuline et des pilules contraceptives qui parfois ne contiennent que de la poudre de talc. En Europe, on a remédié à ce fléau grâce au médicament générique. Aussi efficace et sûr qu’un médicament de marque, il coûte en moyenne 30 % moins cher. Chez nous, il n’en manque point, mais la confiance  et le doute restent l’obstacle majeur aux yeux de tout citoyen qui sent que sa vie est en jeu. Alors que le ministère de la Santé se fait remarquer un peu trop souvent par son absence. Nazira A. SABBAGHA
Des précisions, SVP

À l’occasion du premier anniversaire du 14 Août, Michel Aoun a déploré « les tentatives de minimiser la victoire » et loué dans ce cadre les « grandes valeurs représentées par cette victoire ». Cependant, le général omet de préciser de quelles valeurs il s’agit. De plus, a-t-il demandé à son électorat s’il approuvait ces valeurs dont il...