Wahhab s’en prend aux ambassadeurs américain et saoudien

L’ancien ministre Wi’am Wahhab (très proche de Damas) a attaqué une nouvelle fois hier l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Abdel-Aziz Khoja, incluant également dans ses critiques l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, accusant les deux diplomates de jouer un « rôle négatif » au Liban. M. Wahhab s’est notamment élevé contre les actions de MM. Khoja et Feltman, affirmant qu’ils « coordonnent » leur action et qu’ils cherchent à « ébranler la situation au Liban ». À l’issue d’un entretien avec le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, M. Wahhab, qui a déclaré que ses propos n’engagent point son hôte, a souligné que MM. Feltman et Khoja « agissent d’une façon négative ». « La situation peut changer s’ils entament une action positive, a-t-il souligné. Mais je pense que, jusqu’à présent, ces deux ambassadeurs œuvrent de concert pour ébranler la situation. » « Comme vous l’avez su, des dirigeants du 14 Février ont menacé d’expulsion certains de leurs compagnons au sein de cette coalition du 14 Février, a ajouté M. Wahhab. Il s’agit là d’une démarche à la manière des gangs colombiens et italiens, soit à la manière des mafias. Celui qui sort de la mafia est assassiné. C’est la menace formulée par le député Walid Joumblatt à la coalition du 14 Février. Et je m’interroge sur la position des sages de cette coalition. Quelle est la position de Mohammad Safadi, de Boutros Harb, et de tous ceux qui refusent d’être des fonctionnaires à Oger Liban ou auprès de l’autre groupe ? C’est la raison pour laquelle je pense que nous nous dirigeons vers une étape complexe. Aucune issue ne pointe à l’horizon. Et il semble que toutes les solutions proposées ne sont qu’une tentative pour gagner du temps. »