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Immaculée Conception et Assomption Une place unique dans le dispositif du Salut

La Vierge, la Mère du Christ… L’image que nous avons de Marie n’est pas sans ambiguïté. La dévotion mariale a comme certains glissements : ne voir en Marie que la Vierge, insister de manière unilatérale sur ses « privilèges » (l’Immaculée Conception, l’Assomption), en oubliant sa condition de femme et de mère, son humanité. On ne saurait pour autant oublier que Marie tient une place importante dans l’histoire du Salut. Sa virginité n’est pas séparable de sa maternité. Parce que la Vierge Marie a su accueillir la Parole de Dieu, s’est laissée féconder par cette Parole, le Christ est venu au monde. Marie, mère du Christ, Marie, femme de foi, nous invite à la même confiance féconde. Nous sommes tous appelés à mettre Dieu dans les pensées du monde, à l’accueillir dans notre pauvreté, en cet espace « vierge » où peut s’inscrire et porter la Parole de Dieu. Marie occupe une place unique dans le dispositif du Salut, c’est-à-dire dans la réalisation de l’union des hommes avec Dieu. Sa collaboration à cette union, c’est la foi, l’accueil confiant de Dieu en sa vie. Et cet accueil met Dieu au monde, le Christ. Elle est choisie pour cela « entre toutes les femmes » comme Abraham fut choisi « entre tous les hommes ». En conséquence, le choix de Dieu met ces élus à part de tous les autres. Ils sont des êtres prédestinés. Quand on a compris cela, on n’a plus de problème à propos du dogme de l’Immaculée Conception. Mais que faire du dogme de l’Assomption ? N’établit-il pas une distance infranchissable entre Marie et nous ? Là encore nous avons à dépasser certaines images simplistes mais courantes. L’Assomption signifie que Marie est totalement assumée par Dieu, en sa chair et en son esprit. Marie est comme prise dans la Résurrection de son fils. À ce titre, elle est, par son Assomption, la figure de notre propre avenir. On pourrait mettre dans sa bouche les paroles du Christ : « Où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, tu me suivras plus tard » (Jean 13,36). Tel est bien le message qu’elle nous adresse. Marie, première à accueillir le Christ dans sa chair, est aussi la première à entrer dans la gloire du Ressuscité, d’où son Assomption glorieuse. Sylvain THOMAS



La Vierge, la Mère du Christ… L’image que nous avons de Marie n’est pas sans ambiguïté. La dévotion mariale a comme certains glissements : ne voir en Marie que la Vierge, insister de manière unilatérale sur ses « privilèges » (l’Immaculée Conception, l’Assomption), en oubliant sa condition de femme et de mère, son humanité.
On ne saurait pour autant...