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Actualités - CHRONOLOGIE

Afghanistan - Une libération « sans conditions », selon les islamistes Les talibans ont finalement relâché deux otages sud-coréennes

Les talibans ont finalement libéré hier deux Sud-Coréennes, « sans conditions » selon eux, mais après deux jours de tergiversations, et détiennent encore 19 de leurs compatriotes en otages dans le sud de l’Afghanistan. Les otages sud-coréennes ont pu parler brièvement à l’AFP après leur libération. « Je suis OK, mon amie est OK », a déclaré l’une d’elles au téléphone alors qu’elles étaient emmenées en voiture par un médiateur afghan pour être remises à des membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Mais, selon Mirajuddin Pattan, le gouverneur de la province de Ghazni, théâtre de ces événements dans le sud de l’Afghanistan, « elles ne sont pas en bonne santé ». Elles ont été transférées hier soir à la base américaine de Bagram, à une soixantaine de kilomètres au nord de Kaboul, pour des examens médicaux. Leur date de retour en Corée du Sud n’a pu être précisée. À Séoul, la présidence et le ministère des Affaires étrangères se sont félicités de la libération des deux femmes, identifiées comme Kim Gin-a, 32 ans, et Kim Kyung-ja, 37 ans, et ont pressé les talibans de libérer leurs 19 autres otages. Le porte-parole des talibans, Youssouf Ahmadi, a rappelé que la libération des deux femmes malades, annoncée d’abord pour samedi, puis dimanche, puis pour lundi, avait été « inconditionnelle ». « La direction des talibans a libéré ces deux femmes otages pour montrer notre intégrité dans les négociations », a-t-il dit à l’AFP. « Leur libération n’a pas été monnayée et ce sera la même chose pour le reste des otages », a déclaré le gouverneur de Ghazni, qui a appelé à la libération « immédiate » des autres otages. Les deux jeunes femmes avaient été remises peu après 11h30 GMT aux médiateurs afghans, dont le responsable tribal Haji Zahir, dans le village d’Araza, à une dizaine de kilomètres de Ghazni. En les remettant ensuite au CICR, elles ont alors éclaté en sanglots, ont constaté des journalistes de l’AFP. Elles ont ensuite été conduites à Ghazni au siège du Croissant-Rouge afghan, pour être accueillies par la délégation sud-coréenne qui y négocie avec des représentants talibans depuis vendredi soir. Il n’a pas été possible d’obtenir la moindre information sur l’évolution des discussions, mais un diplomate sud-coréen a indiqué que la délégation de Séoul maintenait « ouverts ses canaux de négociation » pour la libération des autres otages. Les combattants islamistes réclament la libération par le gouvernement afghan d’un nombre de leurs camarades emprisonnés égal à celui de leurs otages sud-coréens, ce que rejette catégoriquement Kaboul. Pour faire pression, ils ont tué fin juillet deux hommes parmi les 23 évangélistes sud-coréens.

Les talibans ont finalement libéré hier deux Sud-Coréennes, « sans conditions » selon eux, mais après deux jours de tergiversations, et détiennent encore 19 de leurs compatriotes en otages dans le sud de l’Afghanistan.
Les otages sud-coréennes ont pu parler brièvement à l’AFP après leur libération. « Je suis OK, mon amie est OK », a déclaré l’une d’elles au...