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Cinq soldats américains tués lors d’un nouveau week-end de violences Maliki appelle à une réunion de crise des principaux dirigeants irakiens

Le Premier ministre Nouri al-Maliki, confronté à une grave crise politique, a appelé dimanche les dirigeants des principales communautés de l’Irak, profondément divisées, à participer à une réunion de crise, si possible aujourd’hui ou demain, pour sauver la coalition gouvernementale. «J’ai invité les principaux dirigeants politiques à une réunion pour discuter des questions essentielles », a annoncé Nouri al-Maliki dans une allocution télévisée. « Demain ou après-demain, la première réunion de ces dirigeants pourrait avoir lieu pour discuter du programme politique et des problèmes stratégiques », a-t-il ajouté. 17 ministres sur 40 ont décidé de boycotter ou de démissionner du gouvernement dirigé par M. Maliki. Ils protestent notamment contre l’incapacité du chef du gouvernement à parvenir à la réconciliation nationale. M. Maliki, un chiite, le président Jalal Talabani, un Kurde, et le vice-président Adel Abdel Medhi, un autre chiite, qui avaient déjà souhaité la tenue d’une réunion la semaine dernière, devraient participer à ce sommet de crise. L’autre vice-président, Tareq al-Hachémi, dirigeant sunnite qui a vivement critiqué le Premier ministre et dont la présence est considérée comme cruciale, n’a pas encore indiqué s’il y participerait. Le cabinet de M. Talabani a également indiqué hier que des contacts avec des blocs politiques auraient lieu dans les jours à venir, sans plus de précision, dans la foulée de discussions à Bagdad avec Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan irakien. Sur le terrain, 5 soldats américains ont été tués samedi à Bagdad, a annoncé l’armée américaine hier, lors d’une journée qui a donné lieu à de nouvelles violences et a été marquée par les funérailles des deux hauts responsables irakiens victimes d’un attentat à la bombe dans le Sud. Les cinq hommes appartenaient à la Task Force Marne, déployée dans la ceinture sud de Bagdad depuis quatre mois, et dont la « mission est d’arrêter le flot d’insurgés et d’armes dans la capitale », a déclaré le sergent de première classe Craig Zentkovich. L’armée américaine s’efforce de déloger de la capitale des groupes extrémistes et des membres de la branche irakienne d’el-Qaëda. Mais les attentats se poursuivent à l’intérieur de la capitale et ce plan de sécurisation a eu pour effet de déplacer une partie des « insurgés » qui commettent désormais des attaques dans d’autres provinces du pays. Ainsi samedi, deux hauts responsables irakiens ont été tués aux environs de Diwaniyah dans le sud du pays : Khalil Jalil Hamza et Khaled Hassan, respectivement gouverneur et chef de la police de la province chiite de Qadissiya. Leurs trois gardes du corps ont également péri dans l’explosion de plusieurs bombes au passage de leur convoi. Hamza était un responsable du Conseil suprême islamique de l’Irak, un des principaux partis chiites irakiens, dirigé par Abdel Aziz Hakim et dont le bras armé est la milice Badr. Hier, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a ordonné l’ouverture d’une enquête tandis que des centaines de personnes ont participé aux funérailles des victimes à Najaf, à 160 km au sud de Bagdad, non loin de Diwaniyah. Les proches et sympathisants ont arboré des drapeaux irakiens et des affiches du grand ayatollah chiite Ali al-Sistani, figure modérée et très respectée par la population. Un proche de Ali al-Sistani, cheikh Fadhel Aql, avait d’ailleurs été tué jeudi dernier à Najaf, portant à trois le nombre de dirigeants de la plus haute autorité chiite d’Irak abattus en deux mois. Hier, les violences n’ont pas cessé, en particulier dans les provinces du nord de Kirkouk et Ninive où au moins 8 personnes ont été tuées, dont 6 policiers et 1 soldat irakiens. Enfin, l’armée américaine a indiqué avoir capturé une trentaine de terroristes présumés lors d’opérations visant el-Qaëda en Irak.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki, confronté à une grave crise politique, a appelé dimanche les dirigeants des principales communautés de l’Irak, profondément divisées, à participer à une réunion de crise, si possible aujourd’hui ou demain, pour sauver la coalition gouvernementale.
«J’ai invité les principaux dirigeants politiques à une réunion pour discuter des...