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Égypte Aboul Gheit refuse toute ingérence américaine dans les affaires intérieures de son pays

L’Égypte refuse toute ingérence de son allié américain dans ses affaires intérieures, a déclaré hier le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Aboul Gheit, réagissant aux propos de Condoleezza Rice sur le maintien en détention de l’opposant Ayman Nour. « Malgré la solidité des relations égypto-américaines, l’Égypte ne considère pas que cela permette à quiconque – même s’il s’agit des États-Unis – de s’ingérer dans ses affaires intérieures », a-t-il affirmé dans un communiqué. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice avait fait part le 2 août de sa « déception de la décision du tribunal administratif de ne pas libérer (l’opposant Ayman Nour) pour raisons de santé ». Avocat de 43 ans, Ayman Nour avait été condamné en décembre 2005 à cinq ans de prison après avoir été reconnu coupable de falsification de documents nécessaires à l’agrément de son parti al-Ghad (libéral), ce qu’il a toujours nié. M. Nour a perdu officiellement le titre de chef d’al-Ghad le 31 juillet. Selon sa famille et des organisations de défense des droits de l’homme, l’état de santé de M. Nour, qui est notamment diabétique, s’est fortement détérioré en prison. « Les affaires égyptiennes concernent l’Égypte (...). La loi égyptienne est maîtresse sur le territoire égyptien et nous refusons les tentatives d’intervention de certains », a ajouté M. Aboul Gheit. Arrestation de 40 membres des Frères musulmans dans un camp de vacances à Baltym Quarante membres des Frères musulmans, le principal groupe d’opposition en Égypte, ont été arrêtés samedi à l’aube dans un camp de vacances au nord du Caire, a-t-on appris auprès des services de sécurité et de la confrérie islamiste. Les 40 jeunes gens, qui se trouvaient dans la station balnéaire de Baltym, dans le delta du Nil, sont accusés de vouloir « relancer l’activité d’une organisation interdite », a indiqué à l’AFP une source de sécurité. Les Frères, qui détiennent un cinquième des sièges au Parlement, sont officiellement interdits en tant que parti politique mais tolérés dans les faits. La confrérie organise des camps d’été au cours desquels ses jeunes membres ont accès aux sports et à l’informatique. Les autorités procèdent occasionnellement à des raids dans ces lieux, qu’elles affirment être destinés à initier les recrues aux arts martiaux et à l’usage d’Internet à des fins « subversives ». Le patriarche copte Chenouda III aux États-Unis pour trois semaines Le patriarche Chenouda III, chef de l’Église copte, a quitté l’Égypte samedi pour une visite de trois semaines aux États-Unis, où il doit notamment subir des examens médicaux, a-t-on appris de source aéroportuaire. Le patriarche, âgé de 84 ans, a affirmé peu avant son départ de l’aéroport international du Caire qu’il allait prendre part à une réunion annuelle rassemblant près de 200 dignitaires coptes du monde entier à Boston (Nord-Est) et inaugurer des églises coptes. Il a également indiqué qu’il allait subir des examens médicaux « de routine » dans un hôpital de Cleveland (Nord-Est), ajoutant que son état de santé était « très bon ». Chenouda III, qui souffre de douleurs lombaires et de problèmes rénaux, s’est déjà fait soigner par le passé en Allemagne et aux États-Unis. Les coptes représentent de 6 à 10 % des 76 millions d’Égyptiens, selon les estimations. Une adolescente de 13 ans meurt pendant son excision Une adolescente égyptienne de 13 ans est décédée lors d’une opération d’excision dans un village du delta du Nil, a rapporté samedi le quotidien égyptien indépendant al-Masri al-Yom. Karima Rahim Massoud avait été amenée par son père dans un cabinet médical de Kafr Gaafar, dans le gouvernorat de Gharbiya, pour être excisée. Sa mort serait liée à l’anesthésie et non à l’opération elle-même, d’après le journal. L’affaire a été découverte par un autre médecin, que le père de Karima a sollicité pour établir un certificat de décès. Le cabinet médical a été fermé et le médecin qui a opéré l’adolescente et son père sont actuellement interrogés. Un projet de loi contre l’excision est par ailleurs en préparation et sera présenté à la rentrée parlementaire, a affirmé hier le porte-parole du ministère égyptien de la Santé, Abdel Rahmane Chahine. L’excision, qui consiste en une ablation totale ou partielle des parties génitales féminines, est une pratique ancestrale très largement répandue en Égypte. Officiellement interdite depuis dix ans, elle touchait en 2000, selon une étude systématique, 97 % des Égyptiennes mariées, chrétiennes comme musulmanes.
L’Égypte refuse toute ingérence de son allié américain dans ses affaires intérieures, a déclaré hier le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Aboul Gheit, réagissant aux propos de Condoleezza Rice sur le maintien en détention de l’opposant Ayman Nour. « Malgré la solidité des relations égypto-américaines, l’Égypte ne considère pas que cela permette...