Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

SIGNATURE - Ce soir, de 18h00 à 20h00, Tania Bonja Honein à la Librairie Antoine (ABC) « Dame Nature », ou le droit de rêver

« Pour toutes les parts de rêves, celles qu’on a vécues, heureux et comblés ; celles qu’on a ratées, tristes et déçus. Celles qui nous restent à vivre... Les meilleures. » Cette dédicace, préambule de l’ouvrage de Tania Bonja Honein intitulé « Dame Nature » et édité chez Antoine, est adressée à tous ceux qui peuvent et veulent encore rêver. L’auteure signera son recueil de nouvelles ce soir, à partir de 18h00, à la Librairie Antoine-l’ABC (Achrafieh). Autant le dire tout de suite. Dame Nature n’est pas un ouvrage sur l’écologie ou sur l’environnement. Certes le titre, évocateur, pourrait créer la confusion, mais c’est surtout de la nature en tant que grande marionnettiste de l’univers dont il s’agit. Composé de feuillets et d’illustrations épurées, signées Sandra Ghosn, l’ouvrage à la couverture souple blanche, traversée de teintes en camaïeu bleu-vert et d’une feuille d’arbre accrochée sur le titre, narre des expériences de vie. Des nouvelles à l’orée du conte et à la limite de la fable qui, teintées de merveilleux et s’inspirant de caractères humains, font parler les éléments de la nature. « Je me suis inspirée des gens que j’aime pour recréer des personnages à la fois réalistes et fabuleux », confie Tania Bonja Honein. Juriste reconvertie en femme de lettres et actuellement préfet de cycle au collège Melkart, l’auteure revendique, dans ce mince recueil, le droit aux rêves dans un monde trop bien ordonnancé, magistralement orchestré par dame Nature. Une âme d’enfant qu’elle a elle-même su préserver et qui est traduite dans ces dix petits contes savoureux. Tout est parti de ce grand rocher, « souvenir d’enfance passée à Broummana, dit-elle. C’est le premier texte que j’ai rédigé qui a, par la suite, donné naissance à d’autres histoires. » De terre et d’air ; pesants et légers, les personnages ont pour noms : la violette, l’aigle, le nuage, la brise ou la luciole, et les thèmes : l’amour, la souffrance et la vie. Ils peuplent le règne de cette « Dame » « pas si commode que cela, dit Honein, puisqu’elle est toujours présente pour remettre les éléments à leur juste mesure ». Ainsi, le fleuve, bien « qu’ayant traversé plusieurs terres pour devenir un être singulier », n’aura pas le droit de se griser hors de son lit. Le nuage, lui, doit toujours se souvenir qu’il est un personnage de transparence et non de couleurs, quant au lion, un caractère fort incapable d’aimer une luciole. Dans cet ouvrage loin du didactisme et de la morale, Tania Bonja Honein s’évade. Ivre de fantaisie et de liberté, elle s’accroche à la pointe des étoiles et se crée des mondes où les interdits tombent et l’équilibre chavire. Elle entraîne avec elle le lecteur, en quête d’imaginaire. Pourquoi refuser le fantasque et garder les pieds sur terre ? Pourquoi ne pas courir derrière l’illusoire au risque de s’écorcher et de souffrir ? Pour Honein, peu importent les coups et blessures tant qu’on vit pleinement sa vie. Léger et profond, doux, mais cependant teinté de mélancolie, fantaisiste et sage, Dame Nature, premier ouvrage de Tania Bonja Honein, confirme à sa manière que Peter Pan existe toujours et que le Petit Prince est toujours là pour rallumer le feu éteint de nos mémoires d’enfant. Colette KHALAF



« Pour toutes les parts de rêves, celles qu’on a vécues, heureux et comblés ; celles qu’on a ratées, tristes et déçus. Celles qui nous restent à vivre... Les meilleures. » Cette dédicace, préambule de l’ouvrage de Tania Bonja Honein intitulé « Dame Nature » et édité chez Antoine, est adressée à tous ceux qui peuvent et veulent encore rêver. L’auteure...