Le fils du président libyen, Seif el-Islam Kadhafi, déclare à l’hebdomadaire américain Newsweek que l’affaire des infirmières bulgares a été un « chantage », mais que les Européens ont aussi fait chanter les Libyens et ont « payé le prix » d’un « jeu immoral ». Il affirme aussi, dans l’édition internationale de l’hebdomadaire datée du 13 août, qu’un...
Actualités - CHRONOLOGIE
Infirmières bulgares Les Européens ont « payé le prix » d’un « chantage », assure le fils Kadhafi
le 07 août 2007 à 00h00
Le fils du président libyen, Seif el-Islam Kadhafi, déclare à l’hebdomadaire américain Newsweek que l’affaire des infirmières bulgares a été un « chantage », mais que les Européens ont aussi fait chanter les Libyens et ont « payé le prix » d’un « jeu immoral ». Il affirme aussi, dans l’édition internationale de l’hebdomadaire datée du 13 août, qu’un engagement de Paris dans le secteur de la santé en Libye se chiffre à des « centaines de millions d’euros » et qu’un projet de fourniture d’un « très gros » réacteur nucléaire porterait sur des « milliards ». La libération des infirmières – dans laquelle Paris a joué un important rôle – a donné lieu à une polémique en France sur l’existence d’éventuelles contreparties. Interrogé sur l’attitude de Tripoli dans l’affaire des infirmières, le fils du dirigeant libyen explique : « Du chantage ? Peut-être. C’est du chantage, mais les Européens ont aussi fait du chantage. » « C’est un jeu immoral, mais ils ont établi les règles du jeu, et les Européens paient maintenant le prix... », déclare Seif el-Islam Kadhafi. « Tout le monde a joué sa carte pour favoriser ses intérêts dans son pays. » À la question de Newsweek de savoir « ce que les Français ont offert et que personne n’a fait », le responsable libyen répond : « Nous parlons de centaines de millions d’euros pour soutenir le secteur de la santé en Libye. » Il explique qu’il en coûtera « pas moins de 300 millions d’euros pour l’hôpital de Benghazi » que la France s’est engagée depuis plus d’un an à rénover. Paris n’a jamais fourni de chiffre sur le coût des travaux.
Le président français Nicolas Sarkozy s’était rendu à Tripoli après la libération des infirmières et d’un médecin bulgares, retenus pendant plus de 8 ans. Paris et Tripoli ont alors signé un projet d’accord sur une centrale nucléaire destinée au dessalement de l’eau de mer. « C’est un très gros et très onéreux » réacteur, a dit le responsable libyen.
Le groupe européen EADS a de son côté signé un contrat portant sur la livraison de missiles antichars Milan pour 168 millions d’euros. Confronté aux critiques en France de l’opposition, le président Sarkozy a exclu tout idée de « contrepartie » au régime libyen.
Le fils du président libyen, Seif el-Islam Kadhafi, déclare à l’hebdomadaire américain Newsweek que l’affaire des infirmières bulgares a été un « chantage », mais que les Européens ont aussi fait chanter les Libyens et ont « payé le prix » d’un « jeu immoral ». Il affirme aussi, dans l’édition internationale de l’hebdomadaire datée du 13 août, qu’un...
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