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Baiser sur une toile de Twombly : « Viol », selon le commissaire de l’exposition

Le baiser imprimé au rouge à lèvres par une jeune femme sur une toile de Cy Twombly constitue « un viol » de l’œuvre, a estimé Eric Mézil, directeur de la Collection Lambert et commissaire de l’exposition d’Avignon où était montré le tableau. « C’est du vandalisme, un viol, elle ne se rend pas compte du tout, a déclaré M. Mézil par téléphone à l’AFP. Elle parle d’amour, mais c’est un viol, il faut qu’elle comprenne ce qu’est la propriété intellectuelle d’un artiste. » « Cette femme a vandalisé l’œuvre en faisant une espèce de performance, a-t-il poursuivi, il y a très peu de chances de pouvoir la restaurer, l’artiste est effondré. » La toile, initialement d’une blancheur immaculée, fait partie d’un triptyque estimé à deux millions d’euros de la Collection Lambert, abritée dans l’hôtel de Caumont à Avignon (Vaucluse). Ce triptyque est lui-même inclus dans un polyptyque de onze éléments, montré pour la première fois à Avignon, Les trois dialogues de Platon, datant de 1977. L’auteur du baiser, Rindy Sam, s’est élevée contre le terme de « viol » employé par M. Mézil : « J’assume mon acte. Il est beau ; cette toile blanche m’a inspirée. On me dit que c’est interdit de faire des choses pareilles, mais c’était totalement spontané », a-t-elle déclaré à l’AFP. La jeune femme âgée de 30 ans, d’origine cambodgienne et qui vit à Martigues (Bouches-du-Rhône), avait été interpellée après avoir embrassé la toile de Twombly. Elle est convoquée le 16 août devant le tribunal correctionnel d’Avignon pour dégradation d’œuvre d’art et préjudice causé à la Collection Lambert. « J’ai trouvé le tableau encore plus beau », avait-elle déclaré après sa remise en liberté. Cy Twombly, artiste américain de renommée internationale qui vit en Italie depuis cinquante ans et dont Yvon Lambert est un grand collectionneur, a refusé de prolonger en octobre l’exposition prévue jusqu’au 30 septembre. L’emplacement de la toile abîmée, transportée chez un expert, reste vide. M. Mézil a affirmé avoir reçu le soutien de « plusieurs musées américains et du musée Stedelijk d’Amsterdam » qui avait eu le même genre de cas.
Le baiser imprimé au rouge à lèvres par une jeune femme sur une toile de Cy Twombly constitue « un viol » de l’œuvre, a estimé Eric Mézil, directeur de la Collection Lambert et commissaire de l’exposition d’Avignon où était montré le tableau.
« C’est du vandalisme, un viol, elle ne se rend pas compte du tout, a déclaré M. Mézil par téléphone à l’AFP....