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Actualités - OPINION

Au nom du père, du fils et de tous les sains d’esprit Eddy TOHMÉ

De mémoire d’homme, on n’a jamais autant parlé du Metn – d’où je viens – qu’à l’occasion de cette bataille électorale que beaucoup redoutent. Choc de titans, Dieu trompera-t-il l’espérance ? D’un côté, le 14 Mars auréolé de ce sang rouge et blanc qui n’a que trop coulé pour que vive le Liban et incarné par la personne du président Amine Gemayel, père de martyr, frère de martyr et oncle de martyr. Les Gemayel, une famille de martyrs, qui s’est dépensée sans compter pour une certaine idée d’un Liban libre et la volonté de vivre debout. Amine Gemayel qui a donné la chair de sa chair et le sang de son sang, Amine Gemayel devant lequel il fallait s’effacer généreusement et laisser à l’histoire le soin de juger les actes et les personnes. De l’autre, un amalgame de partis et de personnes que rien ne rapproche sinon le fait que le général Aoun est leur figure de proue. Un général Aoun qui, une fois de retour d’un long exil, durant lequel il a pris pour un grand nombre de Libanais la stature de l’homme du destin, n’a pas tardé à prendre ses distances puis à s’éloigner carrément de l’alliance du 14 Mars dont son mouvement était l’une des solides composantes. En se comportant de la sorte cherchait-il, tel de Gaulle après son discours de Bayeux, à prendre ses distances vis-à-vis de tous les courants et de tous les partis politiques et entamer ainsi une de ces traversées du désert, si nécessaires aux dirigeants, qui le placerait au-dessus de la mêlée, à égale distance de tout le monde et en même temps loin de tous, inaccessible aux compromis, une sorte de pythie qu’on consulterait avec respect ? Il n’en fut rien. Le général commença par reprocher à ses anciens alliés des problèmes de forme, indignes de l’image du commandeur que beaucoup se sont faite de lui, pour carrément rompre avec le 14 Mars et, d’un coup de barre, rejoindre l’autre bord qu’il était censé honnir et qui le honnissait, mais qu’en est-il d’aujourd’hui ? Correspondent-ils, ces nouveaux amis du général alignés pour cette bataille qu’ils veulent juste et glorieuse, aux critères de base de son mouvement que pourraient résumer la promesse d’un combat sans merci contre la corruption et le népotisme? Rien n’est moins sûr. Rejoignent-ils, par leur comportement passé, cette certaine idée que les partisans du général, d’authentiques résistants, se sont fait du Liban? Là aussi, rien n’est moins sûr. Pourtant on voit, au nom de la sacro-sainte discipline, les victimes aux côtés des suppôts de leurs tortionnaires, ces orphelins de Damas qui ont pleuré sans vergogne le départ des soldats syriens. Article paru le Vendredi 03 Août 2007
De mémoire d’homme, on n’a jamais autant parlé du Metn – d’où je viens – qu’à l’occasion de cette bataille électorale que beaucoup redoutent. Choc de titans, Dieu trompera-t-il l’espérance ? D’un côté, le 14 Mars auréolé de ce sang rouge et blanc qui n’a que trop coulé pour que vive le Liban et incarné par la personne du président Amine Gemayel, père...