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Actualités

Humeur noire

En une semaine, trois géants du cinéma ont quitté la scène, laissant un affreux vide derrière eux. Si le cinéma français, orphelin déjà en cette année 2007 de Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel et Jean-Claude Brialy, perd le comédien Michel Serrault, le cinéma italien lui fait des adieux à un autre Michel-Ange. Antonioni de nom et peintre d’images de profession. Quant au cinéma suédois, plus jamais de cris et de chuchotements, mais un immense silence. Chagrin. Parti rejoindre son autre (Jean Poiret), Michel Serrault a tiré sa dernière révérence. Avec Ugo Tognazzi (qui joua le rôle de Poiret au cinéma) et l’ami Jean, ils feront désormais les folles au paradis. Le « viager » s’en est allé et le bonheur ne sera plus jamais dans le pré. Au pays de Bernadotte, la tristesse et l’émoi ne sont pas moindres. La Suède vient de perdre celui qui inventa le regard caméra. Tout comme un médecin qui se munit d’un scalpel, Ingmar Bergman aura réalisé, à travers quarante-cinq œuvres, l’autopsie de la peur, de la solitude et des angoisses humaines. De l’Italie profonde, un autre torturé de la pellicule a plongé dans le sommeil éternel. Esthète perfectionniste dont le rire devenait glacial sur pellicule, ce visiteur d’un soir, prénommé Michelangelo Antonioni, est allé rejoindre, par-delà les nuages, les autres grands maîtres du cinéma. En cette semaine de l’été 2007, L’Aventura a pris fin.
En une semaine, trois géants du cinéma ont quitté la scène, laissant un affreux vide derrière eux.
Si le cinéma français, orphelin déjà en cette année 2007 de Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel et Jean-Claude Brialy, perd le comédien Michel Serrault, le cinéma italien lui fait des adieux à un autre Michel-Ange. Antonioni de nom et peintre d’images de profession....