Tripoli a relâché les infirmières bulgares et le docteur d’origine palestinienne À Sofia, la liberté enfin retrouvée

Après huit années passées dans les geôles libyennes, les cinq infirmières bulgares et le médecin d’origine palestinienne sont rentrés hier à Sofia où ils ont retrouvé leurs proches. Les six praticiens sont arrivés dans la capitale bulgare accompagnés de l’épouse du président français Nicolas Sarkozy, Cécilia, et de la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, à bord d’un avion du gouvernement français. Mme Ferrero-Waldner est depuis longtemps impliquée dans ce dossier, alors que Mme Sarkozy s’est rendue à deux reprises ces dernières semaines en Libye, où elle s’est entretenue avec le président Kadhafi. Le président bulgare a immédiatement gracié les infirmières et le médecin, et a, pour la première fois, reproché à la justice libyenne d’avoir ignoré les preuves juridiques et scientifiques de l’innocence des Bulgares, accusés par Tripoli d’avoir volontairement inoculé le virus du sida à des centaines d’enfants. La libération des infirmières et du médecin a été rendue possible par un accord sur, d’une part, une indemnisation des familles des victimes, et, d’autre part, une normalisation des relations entre l’UE et la Libye. Le président Sarkozy a d’ailleurs annoncé qu’il se rendra aujourd’hui à Tripoli.