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Matar et Daccache rendent compte au patriarche des résultats de leur mission de conciliation Sfeir lance un appel à l’adoption du langage de la paix et de la réconciliation

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a lancé un appel urgent à l’adoption du langage de la paix, de la réconciliation et de la pondération, estimant que l’absence de dialogue sincère se répercutera négativement sur la situation au Liban. S’exprimant devant des délégations populaires qu’il a reçues hier à Dimane, Mgr Sfeir a invité « tous les Libanais, qu’il s’agisse des dirigeants ou de l’opinion publique, à adopter le langage de la paix, de la réconciliation, de la pondération, du dialogue, de l’ouverture et de l’acceptation de l’autre ». Après avoir estimé que « tout discours dénué de valeurs spirituelles et nationales contribue à exacerber la tension et la crise », le patriarche a jugé que « le maintien du discours endurci et l’absence de dialogue sincère se répercuteront négativement sur la situation dans le pays, ainsi que sur les spécificités, le rôle et la mission du Liban ». « Tous les Libanais sont appelés à tenir un langage pacifique en cette période difficile. Plus le climat pacifique se renforce, plus nous aurons des chances de dépasser cette période », a-t-il insisté Partant, il a mis l’accent sur la nécessité de « généraliser la culture du dialogue, du rapprochement et de l’acceptation de l’autre, indispensables pour consolider l’unité interne ». « Le Liban a de tout temps été une oasis de dialogue et d’entente, et les Libanais doivent réaliser qu’ils sont tenus de préserver cette spécificité, ce qui ne sera pas possible dans le climat actuel de tensions et de durcissement des positions », a observé le patriarche en estimant que « l’intérêt supérieur du pays commande de renoncer aux positions sectaires et d’effectuer des concessions pour sauver le Liban ». Mgr Sfeir a ensuite reçu le député Pierre Daccache qui lui a communiqué les résultats des contacts qu’il a effectués auprès des parties concernées par la partielle du Metn pour parvenir à un compromis. Il a ensuite été informé par l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, des conclusions de sa mission auprès du chef du CPL, le général Michel Aoun, et d’un certain nombre de responsables chrétiens. Le patriarche Sfeir s’est par ailleurs entretenu avec l’ancien chef de la diplomatie, Farès Boueiz, au sujet de la partielle du Metn et du débat autour de la présidentielle. Tout en exprimant son appui à l’initiative de Dimane pour éviter au Metn une bataille qui risque d’envenimer la situation actuelle, M. Boueiz a estimé que les chrétiens, et les maronites en particulier, auraient pu se passer d’« une guerre d’usure supplémentaire ». Il s’est par ailleurs prononcé contre la proposition d’élire un président de la République pour une période transitoire de deux ans, estimant que le vide constitutionnel serait meilleur dans ce cas. « Toutes les propositions d’élire un chef de l’État pour une période transitoire relèvent du crime politique parce qu’une telle procédure réduit le rôle de la présidence de la République, n’inspire pas confiance à la population et donne le sentiment que tout restera bloqué pendant deux nouvelles années », a déclaré M. Boueiz. Selon lui, « s’il faut choisir entre deux options, le vide constitutionnel restera meilleur qu’un président élu pour deux ans, car le vide peut donner l’espoir d’une présidentielle normale dans une semaine ou un mois ». Il a expliqué que le patriarche est résolument contre l’élection d’un chef de l’État pour une période transitoire.

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a lancé un appel urgent à l’adoption du langage de la paix, de la réconciliation et de la pondération, estimant que l’absence de dialogue sincère se répercutera négativement sur la situation au Liban.
S’exprimant devant des délégations populaires qu’il a reçues hier à Dimane, Mgr Sfeir a invité « tous les Libanais,...