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Actualités - OPINION

Si j’étais metniote

Qui des Metniotes perçoit dans le scrutin à venir l’occasion en or de désavouer ce mauvais courant qui a pris en otages les voix électorales de 2005 ? Nettement moins, sûrement qu’il n’en faudrait, car nombreux sont ceux que le défaitisme incite à l’inertie civique, ceux qu’éblouit le clientélisme et pousse à la récidive. Enfin, nombreux restent les « panglossiens » béats d’admiration, qui s’illusionnent, à tort, en croyant que ce courant, au départ réformateur, aura vite fait de se replacer, une fois la présidentielle en poche, là ou il a viré à la suite des législatives de 2005. Le 5 août sera une occasion en or pour prouver aux fomenteurs de troubles que l’assassinat de Pierre Gemayel ne fut pas gratuit et proscrire aux opportunistes de parvenir à leurs fins aux dépens de nos martyrs. Le langage populiste ne fera plus recette et ne pourra redorer le blason passablement terni du mythologique « rédempteur » qui, à défaut de succès, n’a de cesse d’énumérer les revers des autres. Cette date devrait faire annale dans l’histoire libanaise pour servir d’exemple à tous ceux qui failliront à leurs promesses électorales sous quelque prétexte fallacieux que ce soit. Les législatives partielles du Metn devraient se porter en faux face à ceux qui ont parrainé la 1559 puis l’ont dénigrée, ceux qui promettent un État laïc et s’allient un parti théocratique et ceux qui font miroiter un respect stricto sensu du droit et consentent le surarmement des partis qui gravitent autour d’eux. Ces législatives se devraient de sanctionner le courant de la famille unique qui nous berce de slogans sur l’État de droit, qui nous fait rêver de liberté de presse tout en collectionnant les procès intentés contre cette dernière et qui nous parle de transparence pendant qu’il manipule, dans les coulisses, les images numériques. Ce rendez-vous avec nous-mêmes devrait nous inciter à nous insurger contre les index inquisiteurs et menaçants de ses alliés imbus de leurs arsenaux, pour qu’ils comprennent « rien qu’une seule fois » que notre ambition ne se limite en aucun cas à transformer notre nation, de gré ou de force, en un musée de ruines réunissant les défaites de nos ennemis et qui sera visitée régulièrement et par simple courtoisie par les régimes arabes. Pour toutes ces raisons, j’aurais sûrement voté si j’étais metniote. Dr Joseph MANTOURA



Qui des Metniotes perçoit dans le scrutin à venir l’occasion en or de désavouer ce mauvais courant qui a pris en otages les voix électorales de 2005 ? Nettement moins, sûrement qu’il n’en faudrait, car nombreux sont ceux que le défaitisme incite à l’inertie civique, ceux qu’éblouit le clientélisme et pousse à la récidive. Enfin, nombreux restent les « panglossiens »...