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Plus de 5 000 délégués réunis à Sydney pour la quatrième conférence de l’IAS Sida : les spécialistes appellent à traduire dans la réalité les progrès de la recherche

La conférence de la Société internationale du sida (IAS), qui réunit des experts mondiaux, s’est ouverte dimanche à Sydney avec un appel à faciliter l’accès dans les pays les moins nantis aux progrès réalisés par la recherche dans les traitements et la prévention. « La science nous a donné les outils pour prévenir et soigner le VIH de manière efficace... Le fait que nous n’ayons pas encore mis cela en pratique est un échec dont la communauté internationale devrait avoir honte », a déclaré le président de l’IAS, Pedro Cahn, en donnant le coup d’envoi à la quatrième conférence de la société, qui réunit 11 000 experts dans le monde. Onze mille personnes sont chaque jour contaminées par le virus VIH du sida malgré les formidables progrès réalisés dans la connaissance et les soins depuis l’apparition de la maladie il y a un quart de siècle, a regretté M. Cahn. Il a souligné, par ailleurs, que dans les pays à revenus faibles ou moyens, « un tiers seulement des séropositifs recevaient des traitements efficaces ». « La proportion est encore plus faible pour l’accès aux préservatifs et aux seringues stériles », a-t-il constaté. La conférence, qui s’achève demain, rassemble 5000 délégués. Elle doit faire le point sur une nouvelle génération de médicaments contre le sida, à la fois plus efficaces et avec moins d’effets secondaires que les antirétroviraux. La réunion doit aboutir à la signature d’une « Déclaration de Sydney » visant à faire pression sur les gouvernements et les donateurs afin que soient alloués à la recherche 10 % supplémentaires des fonds consacrés à la lutte contre le sida. Cet effort supplémentaire vise à accroître l’efficacité des programmes de recherche. « Il nous faut plus de ressources durables », a souligné le Français Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial contre le sida, la malaria et la tuberculose. Partenariat public-privé, le Fonds a été fondé en 2002. Il est basé à Genève. M. Kazatchkine a appelé à concrétiser les progrès réalisés ces dernières années. En 2001, seuls quelques centaines de milliers de séropositifs avaient accès aux antirétroviraux dans les pays en développement. « Ils sont actuellement 2,2 millions à en bénéficier, s’est-il félicité. C’est bien au-delà de ce que la plupart de nous pensions possible. » Le conseiller du gouvernement américain sur le sida, Anthony Fauci, a également loué les « progrès » réalisés dans les traitements antisida tout en soulignant qu’ils ne touchaient pas toute une frange de la population. « Nous ne soignons encore qu’environ 28 % des personnes qui ont besoin d’un traitement », a-t-il regretté. En effet, 40 millions de personnes vivent dans le monde avec le virus du sida. Plus de 25 millions de malades sont morts.
La conférence de la Société internationale du sida (IAS), qui réunit des experts mondiaux, s’est ouverte dimanche à Sydney avec un appel à faciliter l’accès dans les pays les moins nantis aux progrès réalisés par la recherche dans les traitements et la prévention.
« La science nous a donné les outils pour prévenir et soigner le VIH de manière efficace... Le fait...