Sarkozy s’engage à maintenir les moyens de la dissuasion nucléaire

Le président français, Nicolas Sarkozy, s’est engagé hier à donner « les moyens nécessaires » pour garantir la dissuasion nucléaire française. Deux mois après sa prise de fonctions, le président, qui est également chef des armées et détenteur du « bouton nucléaire », a effectué sa première visite devant les troupes en se rendant à l’île Longue dans la rade de Brest, sanctuaire des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). En dépit d’un contexte budgétaire tendu, il s’est engagé à donner « les moyens nécessaires pour que la sécurité de la France, en toutes circonstances, soit garantie. C’est mon premier devoir et c’est donc ma première priorité », a-t-il affirmé. « Je le mesure chaque seconde en étant président de la République : je n’hésiterai pas à prendre les décisions qui s’imposeraient si les intérêts vitaux de notre pays et si sa sécurité étaient menacés », a-t-il ajouté. M. Sarkozy avait annoncé fin juin sa volonté d’une « remise à plat » de tous les grands programmes militaires. Si ceux-ci devaient tous être menés à bien, les investissements augmenteraient de quelque 6 milliards par an. La dissuasion nucléaire française repose sur les sous-marins de la force océanique stratégique stationnés à l’île Longue, ainsi que sur les forces aériennes stratégiques. Le nombre exact de têtes nucléaires dont dispose la France est « secret défense », mais, selon des sources concordantes, elles seraient de l’ordre de 200 à 300.