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L’UE agacée après la visite de l’épouse du président français Cécilia Sarkozy en Libye : nouveau rôle-surprise pour la « Première dame »

La visite-surprise de Cécilia Sarkozy en Libye, où elle a rencontré les infirmières bulgares condamnées à mort, marque de manière spectaculaire et inattendue le nouveau rôle public qu’entend jouer la « Première dame » de France. Au lendemain d’une tournée de M. Sarkozy dans des pays du Maghreb, c’est son épouse qui a créé la sensation en intervenant dans un dossier diplomatique complexe qui mobilise les chancelleries occidentales. « On peut être raisonnablement optimiste » sur une issue positive pour les infirmières et le médecin bulgares condamnés en Libye, a assuré hier matin Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée, rentré dans la nuit de Tripoli avec Cécilia Sarkozy. L’épouse du président français, à qui la Constitution n’accorde aucun rôle officiel, a rendu visite jeudi à Tripoli aux infirmières condamnées, puis aux familles des enfants contaminés par le virus du sida à Benghazi (1 000 km à l’est de Tripoli). Mme Sarkozy a également rencontré le numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi. Ce voyage est intervenu au lendemain de la confirmation de la peine de mort à l’encontre des soignants, qui crient leur innocence. Mais le verdict pourrait être annulé ou commué par la Libye, un accord venant d’être trouvé sur des compensations financières avec les familles des enfants contaminés. Parlant sous le couvert de l’anonymat, des responsables européens n’ont pas caché leur agacement face à cette visite de Mme Sarkozy, que certains considèrent comme une tentative du vibrionnant président français de tirer la couverture à lui, à la dernière minute, dans l’éventualité d’un règlement de cette crise à laquelle l’UE travaille depuis des années. Mme Sarkozy, un ex-mannequin de 49 ans, était restée très discrète depuis l’élection de son époux en mai, faisant surtout fait parler d’elle dans la presse par l’élégance de ses tenues au dernier sommet du G8 en Allemagne. Elle a aussi été à l’origine d’un début de polémique en utilisant une carte bancaire de la présidence – qu’elle à dû rendre – pour payer deux invitations à déjeuner. Créditée d’une grande influence auprès de Nicolas Sarkozy, elle s’était tenue très en retrait tout au long de la campagne présidentielle alors que la presse s’interrogeait sur l’état du couple après des difficultés étalées au grand jour dans la presse en 2005. Cette femme longiligne, mère de trois enfants, arrière-petite-fille du compositeur espagnol Isaac Albeniz, connue pour son indépendance, avait confié avant l’élection qu’elle ne se voyait pas « en first lady ». « Cela me rase », avait-elle lancé. D’après les sondages, les Français souhaitent lui voir jouer un rôle humanitaire mais pas politique. Deux Français sur trois attendent en priorité de Cécilia Sarkozy qu’« elle s’implique dans des actions humanitaires ou caritatives », selon un sondage IFOP dans l’hebdomadaire Elle. Mais ils ne sont que 15 % à attendre d’elle qu’« elle conseille politiquement son mari ».

La visite-surprise de Cécilia Sarkozy en Libye, où elle a rencontré les infirmières bulgares condamnées à mort, marque de manière spectaculaire et inattendue le nouveau rôle public qu’entend jouer la « Première dame » de France. Au lendemain d’une tournée de M. Sarkozy dans des pays du Maghreb, c’est son épouse qui a créé la sensation en intervenant dans un...