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Poursuite des négociations dans les semaines à venir L’AIEA annonce des discussions « constructives » avec Téhéran sur son programme nucléaire

Le vice-directeur de l’AIEA Olli Heinonen a fait état hier de « discussions constructives » et de « pas importants » dans ses entretiens avec des responsables iraniens pour essayer d’éclaircir des zones d’ombre du programme nucléaire de Téhéran. Le principal interlocuteur de M. Heinonen, l’adjoint au Conseil suprême de la sécurité nationale, Javad Vaïdi, a dit pour sa part qu’il y avait eu de « bons progrès » dans les discussions sur les moyens pour l’Iran de répondre aux questions de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Les deux responsables ont indiqué lors d’une conférence de presse qu’ils poursuivraient leurs discussions sur ce sujet dans les semaines à venir. Aucune date n’a été fixée, mais elles interviendraient dans un « avenir très proche », selon un membre de la délégation iranienne. L’AIEA attend des réponses, depuis plusieurs années parfois, aux points qui alimentent ses interrogations sur le caractère du programme nucléaire iranien. Téhéran affirme qu’il a un objectif purement civil et n’a pas l’intention de se doter de l’arme nucléaire, contrairement aux craintes de nombreux pays. La série de trois entretiens qu’ont eu les délégations de l’AIEA et de l’Iran, entamée mercredi, visait à établir les « modalités » d’un plan d’action permettant à l’Iran de répondre aux questions de l’AIEA. M. Vaïdi a fait état à l’issue de ces discussions d’un « accord sur une grande partie des modalités », M. Heinonen affirmant pour sa part que les deux parties « sont immédiatement tombées d’accord sur quatre ou cinq pas » à effectuer, sans préciser lesquels. L’AIEA attend notamment des explications sur l’origine de traces de contamination de certains équipements par de l’uranium hautement enrichi (UHE) et sur le sort de plans de centrifugeuses d’enrichissement d’uranium sophistiquées de deuxième génération (P2). Elle demande aussi que lui soit remis un document décrivant un procédé de moulage d’hémisphères d’uranium métallique ayant des applications militaires. M. Heinonen a laissé entendre que l’agence ne comptait pas accorder un temps : « Si la coopération continue comme cela nous espérons que les problèmes (en suspens) seront résolus, pas tout de suite, mais dans un avenir raisonnable », a-t-il dit. Le directeur de l’AIEA Mohammad el-Baradei avait parlé d’un délai de 60 jours pour s’entendre sur un plan d’action. Pour sa part, M. Vaïdi a espéré qu’il serait possible de « régler les questions en suspens dans un délai convenant aux deux parties ». Le mutisme des autorités iraniennes sur les questions en suspens et la reprise de leurs activités d’enrichissement d’uranium en janvier 2006 ont poussé l’AIEA à déférer le dossier devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Le Conseil a depuis adopté trois résolutions – dont les deux dernières imposent des sanctions – pour obtenir notamment de Téhéran qu’il suspende son programme d’enrichissement. Le président Mahmoud Ahmadinejad est intervenu sur ce point en déclarant que « le rythme d’installation (des centrifugeuses) peut baisser ou augmenter, mais personne ne doit s’attendre à ce que nous renoncions à notre droit et que nous arrêtions le travail », a déclaré M. Ahmadinejad cité par l’agence IRNA. Mohammad el-Baradei avait affirmé lundi que l’Iran avait ralenti son programme d’enrichissement d’uranium. En poursuivant ces activités, l’Iran risque une troisième résolution accentuant les sanctions déjà en place. L’Iran a averti que son engagement à coopérer sur les questions en suspens serait mis en danger par l’étude de nouvelles sanctions, et qu’elle attend un retour de son dossier devant l’AIEA. Interrogé sur une telle possibilité M. Heinonen a répondu que « le Conseil de sécurité travaille à son propre rythme et il lui revient de décider de l’étape suivante », en ajoutant qu’il « dépend de lui de renvoyer le dossier de l’Iran devant l’AIEA ». M. Heinonen, qui a rencontré mercredi le principal négociateur du nucléaire iranien, Ali Larijani, devait quitter l’Iran avec sa délégation en soirée.
Le vice-directeur de l’AIEA Olli Heinonen a fait état hier de « discussions constructives » et de « pas importants » dans ses entretiens avec des responsables iraniens pour essayer d’éclaircir des zones d’ombre du programme nucléaire de Téhéran.
Le principal interlocuteur de M. Heinonen, l’adjoint au Conseil suprême de la sécurité nationale, Javad Vaïdi, a dit...