Rechercher
Rechercher

Actualités

Huit morts dans des attentats au Pakistan après l’appel d’el-Qaëda Musharraf se défend : L’assaut contre la Mosquée rouge était inévitable

Le président pakistanais Pervez Musharraf a présenté jeudi dans une allocution à la nation une « nouvelle stratégie » contre l’extrémisme, alors que huit personnes ont été tuées hier dans deux attentats au lendemain d’un appel du numéro deux d’el-Qaïda à venger les islamistes tués dans l’assaut de la Mosquée rouge fondamentaliste d’Islamabad. Le président pakistanais Pervez Musharraf a affirmé hier, dans une allocution à la nation, que l’assaut contre la Mosquée rouge d’Islamabad, dont l’armée a pris le contrôle la veille, était « inévitable », car il s’agissait d’un foyer de l’extrémisme. « Je suis attristé par les pertes de vies humaines au cours de l’opération, mais cette dernière s’est avérée inévitable pour le Pakistan », a ajouté le président Musharraf, dans sa première réaction après l’intervention militaire qui a fait au moins 86 morts, dont une majorité d’islamistes. Il a affirmé, dans cette allocution diffusée par la télévision d’État, que la mosquée ainsi que l’école religieuse de filles adjacente avaient été « libérées des terroristes ». Le général-président, qui arborait une tenue sombre et non son uniforme militaire, a demandé aux milliers de madrassas – écoles religieuses musulmanes – que compte le pays de prêcher la modération. Il a appelé les responsables et les clercs de ces écoles « à enseigner les véritables valeurs de l’islam et à éloigner l’extrémisme de leurs esprits ». « Qu’Allah préserve le Pakistan des terroristes et des extrémistes et de leurs démons et qu’il nous place sur la voie de la modération », a-t-il dit. M. Musharraf a également rendu hommage aux soldats et aux forces de sécurité qui ont participé à l’assaut et au siège de la mosquée. Par ailleurs, huit personnes ont été tuées hier au Pakistan dans deux attentats visant les administrations et les forces de l’ordre après la prise par l’armée de la Mosquée rouge à Islamabad, a-t-on appris auprès des autorités. Trois policiers et deux civils ont été tués et plusieurs autres personnes ont été blessées par l’explosion d’une voiture piégée à Mingora, à 130 km au nord-ouest de la capitale, a expliqué à l’AFP le responsable de l’administration locale Syed Mohammad Javed. Trois personnes ont par ailleurs été tuées dans un attentat-suicide au siège de l’administration locale à Miranshah, la principale ville du Waziristan, une région tribale frontalière avec l’Afghanistan. Ces attentats interviennent au lendemain de l’appel lancé par le numéro deux d’el-Qaëda, Ayman al-Zawahiri, qui a exhorté les Pakistanais à se « révolter » contre leur président, Pervez Musharraf, après l’assaut donné mercredi contre la Mosquée rouge d’Islamabad. « J’en appelle aux ulémas (religieux musulmans) du Pakistan (...). Musharraf et ses chiens vous ont déshonorés au service des croisés (Occidentaux) et des juifs », déclare Zawahiri. D’autre part, les autorités pakistanaises cherchaient hier à identifier les cadavres des militants qui ont trouvé la mort dans les affrontements à la Mosquée rouge, afin d’établir si des islamistes étrangers comptaient parmi eux. L’armée a pris le contrôle mercredi du site de culte radical après deux jours d’intenses combats qui ont fait 73 morts chez les militants et neuf parmi les soldats. 24 personnes, dont deux militaires, avaient déjà trouvé la mort dans la semaine de heurts qui avait précédé l’assaut. Aucun corps de femme ou d’enfant, enterré ou non, n’a été découvert. Avant l’assaut, les autorités avaient accusé les islamistes de retenir en otages des « centaines » d’étudiants d’écoles coraniques, dont des femmes et des enfants. Certains observateurs doutaient cependant qu’aucun innocent n’ait fait les frais de l’assaut. « Il s’agirait d’une sorte de miracle si aucune femme ni enfant n’avait trouvé la mort », a estimé le militant des droits de l’homme et avocat Anees Jillani. Par ailleurs, deux milliers de personnes se sont rassemblées pour les funérailles dans son village natal de la province du Punjab (centre) d’Abdul Rashid Ghazi, le chef des irréductibles de la mosquée tué dans l’assaut. Scandant « Allah Akbar », les fidèles étaient encadrés de centaines de policiers déployés par crainte d’attentats en représailles à l’assaut donné à la Mosquée rouge. Enfin, un nouveau rapport des services de renseignements américains montre qu’el-Qaëda est en train de se renforcer et a trouvé refuge dans des régions tribales reculées de l’ouest du Pakistan où ses membres s’entraînent et préparent des attentats, a révélé hier le Washington Post.
Le président pakistanais Pervez Musharraf a présenté jeudi dans une allocution à la nation une « nouvelle stratégie » contre l’extrémisme, alors que huit personnes ont été tuées hier dans deux attentats au lendemain d’un appel du numéro deux d’el-Qaïda à venger les islamistes tués dans l’assaut de la Mosquée rouge fondamentaliste d’Islamabad.
Le président...