EXPOSITION Jusqu’au 18 juillet, à l’Université Haïgazian, Kantari Les mélodies d’été de Hratch Aintablian

Plus d’une trentaine d’huiles sont affichées à la galerie Arthur Matossian de l’Université Haïgazian, jusqu’au 18 juillet. Elles sont l’œuvre de l’artiste Hratch Aintablian qui, à travers ses couleurs et ses compositions, a reproduit sur son canevas les tourmentes de la nature mais également la douceur de vivre du pays. Des anciens portiques laissant filtrer un rai de lumière, un être assis face à la solitude, des sentiers tortueux ou des badinages sous un arbre ombrageux. Ou encore une végétation qui s’introduit dans la ville en béton, l’enveloppant et l’envahissant. Autant d’images qui auraient pu être de simples clichés photographiques sauf qu’elles sont en fait la reproduction de l’imaginaire de l’artiste Hratch Aintablian. Diplômé de beaux-arts d’Erevan et membre de l’Association des peintres et des sculpteurs libanais, Aintalbian a multiplié les expositions collectives avant de se lancer dans un travail solo. En reproduisant une nature pas très lisse et tranquille et en composant des couleurs parfois lourdes et empâtées, l’artiste a voulu inviter le regard dans son univers confus, tout en mouvement. Dans son travail, il offre à voir un monde déconstruit et reconstruit, sombre mais aussi teinté de gaieté. Selon... Les strates de couleurs et les camaïeux de teintes fortes s’épousent et s’harmonisent comme une mélodie qu’il voudrait ensoleillée. Car si ses portraits, natures mortes et paysages expriment la nostalgie d’un certain Liban, voire une certaine mélancolie, on perçoit cependant des taches de blancheur. C’est que l’artiste ne referme jamais les portes sur ses canevas petits ou grands formats. Il garde toujours une fenêtre entrouverte, laissant ainsi la lumière inonder les surfaces qu’on croyait obscures. C.K.