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Société - Avec ses 70 mètres, le navire n’a que la moitié de la longueur de celui décrit dans l’Ancien Testament Un Néerlandais a reconstruit l’arche de Noé pour communiquer sa foi

Quatorze ans après avoir vu en rêve les Pays-Bas envahis par les eaux, Johan Huibers a construit en seize mois l’arche de Noé décrite dans la Bible, avec laquelle il veut communiquer sa foi en croisant sur les eaux néerlandaises. «J’ai ressenti comme une mission de la construire », explique à l’AFP cet homme jovial, éternellement souriant, qui « aime parler de Dieu et raconter l’histoire » du Déluge et de Noé sauvant les animaux des flots. « C’est merveilleux de parler à des gens qui ne croient pas en Dieu et qui viennent visiter l’arche. Ils posent beaucoup de questions », ajoute-t-il. Avec ses 70 mètres, le navire n’a que la moitié de la longueur de l’arche décrite dans l’Ancien Testament. S’il avait respecté les proportions détaillées dans le Livre, notamment la hauteur, la réplique aurait eu un volume quatorze fois supérieur, selon les calculs de M. Huibers. Diny Lagerweij admire les reproductions en bois d’éléphants, de girafes, singes et autres animaux destinés à illustrer la vie à bord. « Quand je suis entrée, je me suis dit que c’est ainsi que ça c’est passé, “Deux par deux ils sont entrés dans l’arche” », dit-elle en citant la Bible. « L’histoire de la Bible devient vivante. J’ai dit “Dieu merci !” quand je me suis trouvée à l’intérieur », s’exclame Marga Weil, 59 ans, venue avec son fils. Mais tout le monde n’est pas convaincu. Tannes, une assistante médicale de 51 ans, chrétienne, n’a jamais vraiment cru au sens littéral de l’histoire. « Difficile d’imaginer que tous les animaux de la terre furent capables de tenir dans un tel endroit, qu’ils y vivaient, qu’on en prenait soin, et qu’ils avaient assez à manger et à boire », fait-t-elle valoir. La majorité des visiteurs est composée de chrétiens, mais Johan Huibers reçoit également beaucoup d’écoles non confessionnelles. Depuis l’ouverture au public en avril, l’arche a déjà attiré 30 000 visiteurs, un franc succès dans ce pays où, selon les chiffres de l’Office central des statistiques (CBS) pour 2004, moins de 60 % de la population se dit chrétienne, dont 19 % seulement de pratiquants. Et l’arche attire des gens du monde entier. Deux sœurs originaires de Pennsylvanie (nord-est des États-Unis) ont interrompu leurs vacances en Suède et fait un détour de plus de 1 000 kilomètres. « Je voulais voir ça, qu’un homme puisse construire une arche », raconte Donna Hiesew. La visite a renforcé sa foi. « Je ne peux expliquer ce qu’on éprouve, ce que j’ai ressenti à l’intérieur. C’était peut-être comme si j’en faisais partie », s’extasie-t-elle. « J’ai touché tant de personnes qu’à mes yeux c’est déjà un succès », se réjouit M. Huibers. Afin de témoigner encore mieux de sa foi, il va entreprendre une tournée sur les eaux néerlandaises. En août, il accostera au port de Rotterdam et espère être autorisé à accueillir des visiteurs à Amsterdam, qui se trouve sur sa route. Il devrait ensuite mettre le cap sur l’est des Pays-Bas puis rejoindre l’Allemagne par le Rhin. Le modique prix d’entrée sera investi dans un nouveau projet : la construction d’une nouvelle arche dont la taille correspondra cette fois aux descriptions de la Bible. « C’est mon rêve, mais cela dépendra des visiteurs », soupire Johan Huibers plein d’impatience. Il a calculé qu’il lui faudra 5 millions d’euros pour réaliser ce colosse. « Si tout va bien, je commencerai dans un an », ajoute M. Huibers, qui se voit déjà « sillonner les eaux européennes », jusqu’à Barcelone et même plus loin, avec sa nouvelle arche.

Quatorze ans après avoir vu en rêve les Pays-Bas envahis par les eaux, Johan Huibers a construit en seize mois l’arche de Noé décrite dans la Bible, avec laquelle il veut communiquer sa foi en croisant sur les eaux néerlandaises.
«J’ai ressenti comme une mission de la construire », explique à l’AFP cet homme jovial, éternellement souriant, qui « aime parler de Dieu...