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Défense La Russie lance un avertissement à l’OTAN contre tout déséquilibre dans la sécurité en Europe

La Russie, toujours braquée contre le bouclier antimissile américain, a mis en garde hier l’OTAN contre tout déséquilibre dans la sécurité en Europe, mais a convenu de la nécessité de poursuivre le dialogue avec ses anciens ennemis de la guerre froide. Depuis 10 ans, « nous avons évolué de la confrontation vers la coopération avec l’OTAN », s’est félicité le président russe, Vladimir Poutine, en recevant le secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, au Kremlin. « C’est un travail à multiples facettes, qui ne peut pas se faire sans problèmes. J’espère que le dialogue entre la Russie et l’OTAN aidera à résoudre ces problèmes au nom de la sécurité internationale et de la paix dans le monde », a-t-il ajouté. Moscou estime que le projet de bouclier antimissile américain en République tchèque (radar) et en Pologne (missiles intercepteurs) menace sa sécurité, et juge obsolète le traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) qui a accompagné la fin de la guerre froide. Il ne faut pas « prendre des mesures qui soient orientées vers le renforcement de la sécurité de l’un aux dépens de celle des autres », a également déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, cité par l’agence de presse Interfax, au cours d’un Conseil OTAN-Russie à Moscou au niveau des ambassadeurs. « Nous apprécions que nos partenaires de l’OTAN soient prêts à discuter de ces questions de façon ouverte avec nous », a toutefois ajouté M. Lavrov. M. de Hoop Scheffer a appelé à aller de l’avant dans la coopération et dans le dialogue bilatéral, au-delà des différends. « Nous pouvons mieux faire que nous n’avons fait. Nous devrions regarder en avant et pas en arrière », a-t-il dit au début de la rencontre avec M. Poutine. Les États-Unis, rejetant les critiques de Moscou, affirment que le bouclier antimissile en Europe permettra de contrer d’éventuelles attaques de pays « voyous » comme l’Iran et ne vise aucunement la Russie. À la mi-juin, les ministres de la Défense de l’OTAN ont donné leur approbation tacite à ce projet, qui va aller de l’avant bien que Moscou en ait réclamé la suspension en échange de sa coopération. La Russie a proposé aux États-Unis de renoncer à installer un radar ultrasophistiqué en République tchèque – qui permettrait de surveiller une partie du territoire russe, selon Moscou – et d’utiliser en échange un radar exploité par les Russes en Azerbaïdjan, ex-république d’URSS, ce à quoi Washington n’a toujours pas répondu.

La Russie, toujours braquée contre le bouclier antimissile américain, a mis en garde hier l’OTAN contre tout déséquilibre dans la sécurité en Europe, mais a convenu de la nécessité de poursuivre le dialogue avec ses anciens ennemis de la guerre froide.
Depuis 10 ans, « nous avons évolué de la confrontation vers la coopération avec l’OTAN », s’est félicité le président...