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Actualités - CHRONOLOGIE

Arabie saoudite La justice américaine entre en scène dans les contrats entre BAE et Ryad

La situation s’est brutalement aggravée hier pour le groupe britannique de défense BAE Systems, avec l’ouverture par la justice américaine d’une enquête sur ses pratiques commerciales notamment en Arabie saoudite où des responsables auraient reçu des commissions géantes. BAE Systems a publié un bref communiqué à Londres indiquant « avoir reçu notification par le ministère américain de la Justice que celui-ci a commencé à mener une enquête formelle sur la manière dont l’entreprise respecte les lois anticorruption, ce qui comprend les activités » de BAE en Arabie saoudite. L’affaire a paru suffisamment grave aux courtiers de la Bourse de Londres pour que BAE y cède jusqu’à 11 % mardi, soit une perte de capitalisation de quelque 2,3 milliards d’euros. BAE fait déjà l’objet de diverses enquêtes de la part du Serious Fraud Office (SFO) britannique pour des commissions présumées dans le cadre de contrats de ventes d’armes en Roumanie, Afrique du Sud, Tanzanie, au Chili, au Qatar et en République tchèque. Mais ce n’est rien comparé au contrat al-Yamamah d’avions Tornado, conclu en 1985 et renouvelé par la suite, et du scandale qui accompagne depuis fin décembre la clôture d’une enquête du SFO sur ce contrat, à la propre demande du Premier ministre Tony Blair et au nom de l’entente entre les deux pays. Depuis, les informations ne cessent de filtrer dans la presse sur les commissions dont aurait bénéficié le prince Bandar, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis : plus de deux milliards de dollars en versements échelonnés, un Airbus A340 entièrement aménagé ou des voyages, dont la lune de miel de sa fille. Personne n’a jamais démenti le fait des versements, le prince assurant simplement qu’ils avaient été faits « pour des objectifs approuvés par le ministère saoudien de la Défense et de l’Aviation ». BAE a évoqué pour sa part la rémunération de « services d’assistance », en se retranchant derrière la « confidentialité » d’accords entre gouvernements pour ne pas en divulguer les détails.

La situation s’est brutalement aggravée hier pour le groupe britannique de défense BAE Systems, avec l’ouverture par la justice américaine d’une enquête sur ses pratiques commerciales notamment en Arabie saoudite où des responsables auraient reçu des commissions géantes.
BAE Systems a publié un bref communiqué à Londres indiquant « avoir reçu notification par le ministère...