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Un peu plus de... Œuvres posthumes

Grégory Lemarchal est décédé il y a moins de deux mois et déjà un album posthume est dans les bacs. La sortie de cet album fait couler beaucoup d’encre en France. Pas d’un point de vue de la sortie du disque, mais surtout parce qu’il semble inachevé, ce que n’aurait pas apprécié le jeune chanteur perfectionniste. La controverse autour des œuvres posthumes dans le milieu de la musique et du cinéma est immortelle. Le dernier grand débat avait eu lieu autour du long-métrage de Stanley Kubrick, Eyes Wide Shut. Mort avant d’en avoir effectué le montage, le réalisateur n’a pas vu son dernier et ultime film. C’est donc avec beaucoup d’appréhension que les critiques ont « regardé » le film où étaient réunis pour la dernière fois Tom Cruise et Nicole Kidman. Les quelques longueurs laissaient à penser que Kubrick n’aurait jamais monté le film ainsi. À un autre degré bien évidemment, les fans du vainqueur de la Star Academy ont relevé que certains morceaux de cet album posthume n’étaient pas à la hauteur du talent du jeune artiste… mais la cause est bonne. Les amateurs du chanteur seront contents de découvrir de nouveaux morceaux, et une partie des bénéfices sera reversée à l’association qui porte le nom de Grégory Lemarchal. Tout le monde est content. Le procédé est courant. Quelque temps à peine après la mort de Curt Cobain, le chanteur de Nirvana, est sorti un album posthume exceptionnel, Unplugged MTV. On découvrait une autre facette du groupe, version acoustique cette fois. Idem pour Jeff Buckley, dont la multitude de disques posthumes n’est plus à compter. Ce n’est que mort malheureusement qu’il s’est fait réellement connaître du grand public… Des best of d’artistes décédés, on en trouve à foison. Pour le plus grand bonheur des inconditionnels et celui des producteurs. Claude François, Dalida, Gainsbourg, The Doors… Chaque année, on prend presque les mêmes et on recommence. À ce stade-là, ce n’est plus une question d’exclusivité, c’est devenu une habitude. Le truc, c’est lorsqu’on utilise la voix ou l’image d’un artiste décédé. Tout le problème est là. En 1980, disparaît Peter Sellers. En 1982, Blake Edwards décide de tourner Trail of the Pink Panther. Il fera le film avec les rushes non pris des épisodes précédents et, particulièrement, les scènes non montées de Revenge of the Pink Panther. On ne peut pas voir le film sans penser que l’inégalable inspecteur Clouseau n’est plus de ce monde. Hommage posthume ? Utilisation à des fins commerciales du talent de l’interprète de The Party ? Probablement pas, surtout de la part du réalisateur. Mais bon, la méthode est étrange. Exactement comme avec Dalida. Serge Lama a repris sa voix pour faire un duo virtuel avec elle sur Je suis malade. Poussant le délire posthume jusqu’à la mettre en image avec lui sur un plateau télé. Fiuu. Pas bien beau tout ça. Et le libre arbitre de l’artiste dans l’histoire ? Bob Marley a chanté en duo avec Laurynn Hill, Laura Pausini avec Ray Charles, Elvis a fait une tournée vidéo avec ses musiciens qui, quant à eux, étaient présents sur scène… Bref, entre ressortir des morceaux jamais publiés (ou des séquences d’enregistrements comme pour les Beatles) et tomber dans le mauvais goût, il n’y a qu’un pas. Comment sera perçue la présence vidéo de Grégory Lemarchal en octobre prochain sur la scène de la Star Academy 7 ? On verra bien.
Grégory Lemarchal est décédé il y a moins de deux mois et déjà un album posthume est dans les bacs. La sortie de cet album fait couler beaucoup d’encre en France. Pas d’un point de vue de la sortie du disque, mais surtout parce qu’il semble inachevé, ce que n’aurait pas apprécié le jeune chanteur perfectionniste. La controverse autour des œuvres posthumes dans le...