Rechercher
Rechercher

Actualités

La 26e édition française

Choristes, groupes de rock, DJ... Des milliers de musiciens amateurs ou de badauds sont descendus dans les rues de Paris jeudi soir pour participer à la 26e Fête de la musique ou y assister en flânant, les oreilles grandes ouvertes. Le quartier des Abbesses, près de Montmartre, était pris d’assaut par une foule compacte venue écouter tout un tas de petits groupes qui ont eu droit, le temps d’une soirée, à leur quart d’heure de célébrité warholien. Une affluence favorisée par la douceur qui régnait dans la capitale, épargnée par la pluie. Même effervescence dans le quartier de Châtelet/Les Halles, bercé de rythmes rock, électro ou de musiques des Andes. Près de l’Odéon, quelque 300 personnes ont fait un triomphe à la fanfare Les plaies mobiles dont le répertoire (avec en bonne place l’inusable Salsa du démon) convenait parfaitement à l’esprit festif de la soirée. De manière plus organisée, un concert gratuit programmé et retransmis par France 2 et NRJ a attiré quelque 40 000 personnes à l’hippodrome d’Auteuil, qui accueillait une trentaine d’artistes, dont Mika, Calogero, Tokio Hotel, Amel Bent ou Yannick Noah. Un autre gros concert avait lieu au même moment place Denfert Rochereau, avec Katel ou le groupe Kaolin. Jacques Higelin, Emma Daumas, Jehro ou Enzo Enzo étaient à l’affiche d’un spectacle gratuit de soutien à Ingrid Betancourt, dans la salle de l’Élysée Montmartre, qui durait de 14h30 à minuit. Des têtes d’affiche populaires se sont exportées au-delà du périphérique, surtout en Seine-Saint-Denis, où Yannick Noah (Noisy-le-Grand), Zazie (Pantin), Lio et Michel Delpech (Epinay-sur-Seine) donnaient des concerts gratuits. Place des Célestins à Lyon, une session de trois performances interactives devait débuter à la tombée de la nuit, habillant le lieu de lumières tonitruantes et de sons planants, tandis que les spectateurs étaient invités à actionner des capteurs géants pour mélanger des images de danse argentine aux vidéos projetées. En Lorraine, en cette année de la culture européenne, la fête s’est étendue à toute la « Grande Région » (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg), avec un concert à Metz de cinq groupes issus des quatre pays. À Nice, la Fête de la musique devait transformer dès 20h00 le port en immense « dancefloor » à ciel ouvert, avec aux platines le DJ David Vendetta. Idem à Toulouse, où le DJ espagnol Angel Molina mixait devant plusieurs dizaines de milliers de personnes place du Capitole. Marseille s’est parée de bleu, la couleur fétiche de la ville et de son club de foot, la Fête de la musique coïncidant avec la première édition d’une Fête bleue qui durera jusqu’au 27 juin. Enfin, plus de 150 concerts ont été organisés au sein de l’administration pénitentiaire, dont celui de Renaud au centre de détention de Bapaume (Pas-de-Calais) dans l’après-midi. Dans toutes les villes de France se sont reproduites des scènes désormais rituelles depuis 1982 : des promeneurs se laissant guider par leurs pas au hasard des rues (et parfois avec force libations), et des milliers de musiciens amateurs se prenant pour les Kinks ou les Rolling Stones sur You Really Got Me ou Sympathy for the Devil, avec parfois des fausses notes mais toujours avec cœur. Quelque 18 000 concerts organisés ou improvisés avaient lieu jeudi dans l’Hexagone, avec un million de participants et dix millions de spectateurs, selon le ministère de la Culture. La Fête de la musique se déroulait cette année dans 130 pays et 400 villes, dont New York ou Amsterdam pour la première fois.
Choristes, groupes de rock, DJ... Des milliers de musiciens amateurs ou de badauds sont descendus dans les rues de Paris jeudi soir pour participer à la 26e Fête de la musique ou y assister en flânant, les oreilles grandes ouvertes.
Le quartier des Abbesses, près de Montmartre, était pris d’assaut par une foule compacte venue écouter tout un tas de petits groupes qui ont eu...