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Actualités - OPINION

Parlez-nous d’humour…

Le tribunal international a été mis en place par les Nations unies. Maintenant, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles si ce n’était les pétards occasionnels qui nous empêchent de nous déplacer la nuit et nous obligent à nous barricader chez nous. Sinon, tout va bien ! L’armée reprend peu à peu Nahr el-Bared. Nous sortons victorieux et, pour une fois, nous sommes tous unis derrière notre armée, devenue un sujet de fierté nationale – à juste titre, d’ailleurs. Donc, hormis le manque de sûreté inhérent à notre pays depuis 2005, tout va bien. Il faut évidemment relativiser. Ce n’est pas l’Irak non plus. Mais quand même, les quelques rares régions qui continuaient à survivre malgré l’invasion du centre-ville ont été frappées de plein fouet. Certes le tribunal nous donne un semblant d’espoir. Encore qu’on ne sache pas quand il va être vraiment constitué et dans quelles conditions. Sans faire de comparaisons démesurées par rapport aux crimes commis, si nous relisons un peu l’histoire des relations internationales, le tribunal international pour la Sierra Leone a été mis sur pied dans les mêmes conditions. En fait, on prend la même résolution et, à peu de choses près, on change le nom du pays. Or quand on sait que le tribunal spécial pour la Sierra Leone, après la résolution le créant, a mis près de deux ans à se constituer, on se demande dans quelles conditions le nôtre va être mis en place, sachant que la mission du tribunal pour le Liban est de trois ans (renouvelables certes, mais combien de fois ? N’oublions pas que 51 % des frais sont à la charge du gouvernement libanais et que les États membres de l’ONU ne seront pas prêts à contribuer éternellement pour découvrir la vérité). Je ne voudrais pas voir la vie en noir, car rien n’est fait encore. Ce ne sont que des propositions sur papier, même si elles sont obligatoires. Mais il faudrait que les Libanais prennent conscience de certaines réalités sur le terrain. Un tribunal, ce sont des frais, et le Liban est un petit pays déjà très endetté et dont l’économie va encore peiner à survivre. L’horizon peut paraître clément. Une chose est sûre : une nouvelle page de l’histoire du Liban s’ouvre, avec l’esprit de justice et de force du droit, et la reprise de confiance du peuple libanais en son armée. Il faut espérer que cette unité du peuple et des diverses factions dure. Jean-Paul MOUBARAK Juriste
Le tribunal international a été mis en place par les Nations unies. Maintenant, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles si ce n’était les pétards occasionnels qui nous empêchent de nous déplacer la nuit et nous obligent à nous barricader chez nous. Sinon, tout va bien !
L’armée reprend peu à peu Nahr el-Bared. Nous sortons victorieux et, pour une fois, nous sommes tous...