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Actualités - CHRONOLOGIE

Maliki demande aux forces US de ne pas armer les tribus L’armée américaine estime qu’elle pourrait avoir à rester dix ans en Irak

Les troupes américaines pourraient être nécessaires encore une décennie en Irak afin de combattre les insurgés, selon le commandant des forces américaines dans ce pays, qui promet pour septembre une évaluation franche et honnête de la situation. Le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, a jugé hier que, de l’avis général, l’Irak aurait du mal à atteindre les objectifs fixés d’ici à « un an ou même deux ans ». « En fait, je pense qu’historiquement, les opérations de contre-insurrection durent au moins neuf ou dix ans », a-t-il dit sur la chaîne de télévision Fox, interrogé sur l’éventualité d’un engagement de longue durée des Américains en Irak, comme ce fut le cas en Corée. Il a souligné que tout déploiement de longue durée dépendrait cependant de la volonté du gouvernement souverain de Bagdad. « Leur souveraineté est primordiale », a-t-il dit. Le général américain a ajouté qu’il présenterait en septembre une « évaluation franche » de l’impact qu’a eu l’augmentation du nombre de soldats américains en Irak ordonnée par le président américain George W. Bush pour combattre les insurgés. Samedi, Robert Gates, secrétaire américain à la Défense, qui rencontrait à Bagdad les dirigeants irakiens, les a exhortés à s’impliquer davantage dans la réconciliation intercommunautaire, en leur faisant part de la déception de Washington à cet égard. Dans le même temps, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a estimé hier dans une interview publiée sur le site du magazine Newsweek que les États-Unis risquent de créer de nouvelles milices en fournissant des armes à des tribus irakiennes. Selon lui, l’armement de ces groupes devrait se faire sous le contrôle de l’État (irakien) qui « devrait avoir des garanties que cela n’entraînerait pas la formation de nouvelles milices ». « Il s’agit là d’inquiétudes légitimes et nous avons les mêmes », a répondu hier le général Petraeus. Parallèlement, le Premier ministre britannique Tony Blair a regretté que les États-Unis n’aient pas eu de plan pour la période suivant l’invasion de l’Irak. C’est ce qu’ont affirmé plusieurs de ses plus proches collaborateurs de l’époque lors d’un documentaire télévisé intitulé « Ascension et chute de Tony Blair », dont la 1re partie doit être diffusée samedi prochain par la chaîne Channel 4. Dans des commentaires publiés à l’avance hier par le journal l’Observer, des membres du cercle rapproché de Tony Blair ont affirmé notamment que ce dernier a décidé d’envoyer des troupes en Irak en mars 2003 tout en estimant que Washington n’avait pas préparé de « manière adéquate » la période de reconstruction d’après-guerre une fois que le dictateur Saddam Hussein aurait été renversé. Sur le terrain, hier, huit personnes ont été tuées dans des violences à travers le pays et un attentat-suicide a visé une mosquée sunnite, faisant six blessés, a-t-on appris auprès de l’armée américaine et de source policière.
Les troupes américaines pourraient être nécessaires encore une décennie en Irak afin de combattre les insurgés, selon le commandant des forces américaines dans ce pays, qui promet pour septembre une évaluation franche et honnête de la situation.
Le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, a jugé hier que, de l’avis général, l’Irak aurait du...