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Les médecins de Gaza en colère contre les activistes

Les hôpitaux ne sont plus des sanctuaires et certains activistes utilisent les ambulances pour tromper l’adversaire dans la bande de Gaza, où médecins et secouristes ne cachaient plus leur colère hier. « Nous ne pouvons pas envoyer de véhicule là-bas ! Ils tirent sur nos véhicules, les chauffeurs et les médecins ont peur d’y aller », ne cessait de répéter un médecin chargé de répondre aux demandes de secours. Mouaouyaiah Hassanein, directeur des services d’ambulances et des urgences au ministère palestinien de la Santé, a dit que ses équipes essuyaient des tirs de combattants du Hamas islamiste, mouvement du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, aussi bien que du Fateh, organisation du président Mahmoud Abbas. « Des hommes armés des deux camps ouvrent le feu sur nos véhicules, les arrêtent à des points de contrôle et les inspectent », a indiqué Hassanein à Reuters. Mardi, deux activistes qu’il a refusé d’identifier avaient détourné deux ambulances : « Ils n’en ont rendu qu’une. » Les factions rivales s’accusent fréquemment d’ouvrir le feu de l’intérieur d’ambulances réquisitionnées. Ces derniers jours, des responsables de services médicaux ont signalé à Haniyeh et à Abbas des fusillades ayant causé la mort de patients dans des hôpitaux, en obligeant visiteurs et personnels à se mettre à l’abri. « Les tireurs doivent rester hors des hôpitaux et des institutions médicales », tonne Hassanein. Il y a trois jours, quatre Palestiniens ont été tués au cours d’une fusillade à l’intérieur d’un hôpital du nord de la bande côtière. Dans la ville de Gaza, l’hôpital Chifa a été le théâtre d’une série d’affrontements analogues ces dernières semaines. « J’ai travaillé pendant les raids israéliens et j’ai aussi essuyé le feu de l’armée israélienne, mais ça n’a jamais été pire que ces jours-ci, confie à Reuters un secouriste qui tient à rester anonyme. J’ai des enfants à ramener tous les jours. Je ne veux pas mourir entre deux feux. » Des activistes se plaignent, quant à eux, des refus que leur opposent des chauffeurs d’ambulance. À de multiples reprises, ils disent avoir dû acheminer leurs morts et leurs blessés en voitures particulières jusqu’aux centres hospitaliers.
Les hôpitaux ne sont plus des sanctuaires et certains activistes utilisent les ambulances pour tromper l’adversaire dans la bande de Gaza, où médecins et secouristes ne cachaient plus leur colère hier.
« Nous ne pouvons pas envoyer de véhicule là-bas ! Ils tirent sur nos véhicules, les chauffeurs et les médecins ont peur d’y aller », ne cessait de répéter un médecin...