NBA - La star de Cleveland est un mélange de Jordan et Magic Johnson LeBron James a déjà l’étoffe d’un héros

À 22 ans et pour sa quatrième saison NBA, LeBron James, la star de Cleveland, dispute sa première finale NBA, en étant déjà comparé aux légendes de ce sport Michael Jordan, dont il a choisi le même numéro (23), et Magic Johnson. Phénomène lorsqu’il était lycéen dans l’Ohio, LeBron James est passé directement des cours de récré aux parquets NBA en 2003 sans vraiment sentir la transition. Doté d’un physique imposant (2,03 m et 109 kg), James est capable « d’écraser » des dunks monstrueux grâce à une détente hors norme. Mais son sens du collectif, développé dans les rangs de l’équipe de football de son lycée, fait aussi de lui un véritable altruiste. « Il est plus comme moi lorsqu’il contrôle le jeu et qu’il aide ses coéquipiers à devenir meilleurs, a récemment analysé Magic Johnson lui-même. Et il est plus comme Michael Jordan lorsqu’il se met en mode “points” et se concentre sur le panier avec des gestes incroyables. » « À mon avis au final, il est plus comme moi que comme Michael Jordan. Il joue plus sur le registre du contrôle du jeu », a ajouté le mythique joueur des Lakers. On ne fait pas tout seul Une chose est certaine depuis son arrivée à Cleveland, équipe bénie des dieux du basket lorsque le tirage au sort de la draft 2003 leur a permis de le choisir, l’ailier au bandeau a régulièrement tutoyé les sommets. Avec ses dunks destructeurs, notamment, il possède une moyenne globale de 26,7 points par match en 4 saisons. En deux années de phase finale, sa moyenne est même de 28 points, 8,2 rebonds, statistiques flatteuses auxquelles il faut ajouter 7,2 passes par match. « Les signes du talent sont là. Ce qui se profile (avec LeBron) est ce dont la NBA et Cleveland avaient besoin », a récemment commenté Sa Majesté Jordan. L’intéressé essaie – sans convaincre – de s’ôter un peu de pression. « En aucune façon nous ne serions allés jusqu’en finale de conférence ou nous aurions gagné cette finale si cela avait été un “one-man-show”, a-t-il tenté de relativiser. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire de la NBA, et n’arrivera jamais de voir une équipe avec un gars qui fait tout. » Pourtant, la finale de la Conférence Est, contre Detroit, semble lui donner tort. Lors des premiers matches de cette série, James, bien muselé par les Pistons, décide de faire jouer ses camarades. Résultat il ne prend pas les deux dernières possessions et les Cavaliers perdent de peu. Impact Critiqué pour avoir « fui ses responsabilités » par les commentateurs et supplié de jouer les sauveurs par ses coéquipiers, le « Roi LeBron » prend les choses en main par la suite. Avec un chef-d’œuvre lors du match n° 5. Alors que les deux formations sont au coude à coude dans le 4e quart-temps, James inscrit 29 des 30 derniers points de son équipe, dont les 25 derniers, pour un succès après deux prolongations qui propulse les Cavs vers leur première finale NBA lors du match suivant. « Maintenant le test (pour lui) est d’être régulier, tout en continuant à progresser, souligne Jordan. On n’est pas jugé sur un match ou sur deux matches. Mais sur la régularité. C’est quand toutes les défenses viennent jouer sur vous, se concentrent sur vous. Et que vous avez encore un impact. Je pense qu’il a cette capacité. » LeBron James est-il définitivement en route pour la légende ? Réponse dans quelques jours à l’issue de la finale contre San Antonio.