Football - Le point sur les qualifications à l’Euro 2008 À mi-parcours, seule l’Angleterre traîne en route

Seule l’Angleterre, 4e de son groupe, accuse un vrai retard à mi-parcours des qualifications pour l’Euro 2008 de football, alors que les autres grandes nations – Allemagne, France, Italie – occupent toutes une des deux premières places de leur groupe. Groupe A : la Pologne mène toujours le bal, et elle s’est imposée à Varsovie contre le rival le plus dangereux, le Portugal (2-1). Mais sa situation flatteuse est trompeuse : elle compte deux matches de plus que la Serbie et les Lusitaniens, masquant ainsi deux défaites qui font désordre : 3-1 à domicile contre la Finlande en début de campagne et 1-0 mercredi en Arménie. La physionomie de ce groupe pourrait changer dès septembre avec coup sur coup les chocs Portugal-Pologne (le 8) et Portugal-Serbie (le 12). Groupe B : la France et l’Italie occupent les deux places qualificatives et restent les favorites, d’autant qu’elles ont toutes deux reçu et battu l’Ukraine, l’outsider n° 1. Le n° 2, l’Écosse, qui s’est offert la France à Glasgow (1-0), veut jouer son rôle de trouble-fête jusqu’au bout. Les Bleus conservent un petit avantage puisqu’ils ont battu à Paris (3-1) leur bourreau de la finale du Mondial et que l’Italie a en outre cédé du terrain contre la Lituanie (1-1). Groupe C : les jeux sont très ouverts entre la Norvège, la Turquie et la Bosnie qui se tiennent sur la même ligne derrière la Grèce. Le champion d’Europe en titre doit cette avance de 5 points à l’irrégularité de la Turquie, qui l’a humiliée à Athènes (4-1), mais qui a gaspillé les bénéfices de ce coup d’éclat en s’inclinant en Bosnie (2-3) et en calant à Istanbul contre la Norvège (2-2). Groupe D : la situation est plus décantée qu’il ne semble. Le regard de l’Allemagne porte déjà vers le Sud et les Alpes austro-suisses : elle n’a commis qu’un faux pas, à Chypre (1-1), a gagné à l’extérieur le choc du groupe contre la République tchèque (1-2), et ses concurrents ont tous abandonné des points en route. Les Tchèques sont assez bien placés également, malgré leur revers contre la Mannschaft : ils ont gagné 3-0 le « derby tchécoslovaque » à Bratislava et l’Eire, qui pourrait encore les gêner, a déjà perdu à Chypre (2-5) et n’a plus que deux matches à domicile pour refaire son retard. Groupe E : y a-t-il quelqu’un pour sauver la Reine ? Beckham ? Le retour du Spice Boy en sélection après une saison presque entière de pénitence a rendu l’espoir aux Anglais. Mais l’équipe de Steve McClaren, un des sélectionneurs les moins populaires de l’histoire, reste en mauvaise posture dans un groupe serré où la Croatie, la Russie et Israël mènent grand train. L’Angleterre a déjà commis deux faux pas en s’inclinant à Zagreb (0-2) et en échouant chez elle contre la Macédoine (0-0). Il lui reste toutefois à recevoir ses trois concurrents pour la qualification. Groupe F : la deuxième place de l’Espagne est flatteuse car la « Furia » a déjà perdu deux fois, en Suède (0-2) et en Irlande du Nord (2-3), l’invité surprise venu se mêler à la qualification. Dans ce groupe serré, seule la Suède a un peu de marge... et devrait l’accroître encore si l’UEFA donne match perdu au Danemark après qu’un de ses supporteurs a tenté de molester l’arbitre contre la Suède (3-3, match interrompu). Derrière, c’est la bouteille à l’encre, et les Nord-Irlandais, absents des grandes compétitions depuis le Mondial 1986, joueront leur rôle jusqu’au bout. Ils ont déjà battu les deux favoris du groupe à Belfast (l’Espagne et 2-1 contre la Suède). Groupe G : tout reste à faire dans ce groupe où trois candidats se disputent les deux places à l’Euro : les Pays-Bas, la Roumanie et la Bulgarie. Les Oranje n’occupent que la troisième place, mais ils comptent un match en moins. Tout se décidera lors des matches retour puisque les duels directs n’ont encore départagé personne (Bulgarie-Pays-Bas 1-1, Pays-Bas-Roumanie 0-0, Roumanie-Bulgarie 2-2).