Rechercher
Rechercher

Actualités

Série de manifestations pour marquer le 40e anniversaire de la guerre des Six-Jours Israël rejette en bloc les accusations du rapport d’Amnesty

Israël a rejeté en bloc hier les accusations de l’organisation Amnesty International qui lui a attribué la responsabilité d’avoir plongé les Palestiniens dans la pauvreté et le désespoir, quarante après le début de l’occupation des territoires en 1967. Une date que les Palestiniens et des militants israéliens et étrangers marquent à partir d’aujourd’hui par une série de manifestations. «Le rapport d’Amnesty est biaisé, immoral, rempli d’erreurs et d’imprécisions factuelles et légales », a affirmé le ministère de la Justice dans un communiqué, qui reproche à l’organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres de ne faire qu’une « mention limitée du terrorisme palestinien ». « Le rapport ne mentionne pas, de façon acceptable, le droit d’Israël à l’autodéfense ou ses besoins sécuritaires légitimes, mais en parle à la légère sans leur donner l’importance qu’ils méritent », ajoute le texte. Le ministère assure qu’Israël « considère avec la plus grande importance la protection des droits de l’homme et y alloue de grandes ressources ». Plus tôt, le numéro deux du gouvernement israélien, Shimon Peres, avait estimé que les Palestiniens étaient « responsables de leur sort » après la publication du rapport à la veille du 40e anniversaire de la guerre des Six-Jours de 1967. « Les énormes problèmes causés par la barrière de sécurité sont la conséquence de la seconde intifada et des autobus que des kamikazes palestiniens venus de Cisjordanie faisaient exploser en Israël », a déclaré M. Peres à la radio publique. « Chaque État a pour devoir de protéger ses ressortissants, et la barrière de sécurité a été érigée pour empêcher ces attentats, qui ont effectivement pratiquement stoppé depuis qu’elle existe », a-t-il ajouté, en allusion à la barrière de séparation qui doit à terme s’étendre sur plus de 650 km en Cisjordanie. Dans son rapport, Amnesty « appelle les autorités israéliennes à mettre fin aux saisies de terres, au blocus et aux autres violations des lois internationales effectuées sous l’occupation » dans les territoires palestiniens. Les « légitimes préoccupations d’Israël en matière de sécurité et l’obligation du gouvernement de respecter la population à l’intérieur de ses frontières (...) ne justifient pas les violations flagrantes des lois internationales, comme la construction du mur/clôture en Cisjordanie sur des terres palestiniennes », estime encore Amnesty, qui appelle au démantèlement de la barrière de séparation. Dans ce contexte, des manifestations auront lieu du 5 au 10 juin, les six jours qu’il avait fallu à l’armée israélienne pour occuper la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, la bande de Gaza, le plateau syrien du Golan et le Sinaï égyptien. Chez les Palestiniens, la principale manifestation est prévue ce matin à Ramallah, en Cisjordanie. Les sirènes retentiront à 09h00 GMT et une minute de silence sera observée. Mardi matin également, une marche partira de Naplouse (Cisjordanie) vers le barrage militaire israélien de Hawara, un des symboles de l’occupation au sud de la ville. Organisés par une coalition d’associations pacifistes israéliennes, deux rassemblements doivent avoir lieu simultanément cet après-midi, le premier à Tel-Aviv et le second dans le quartier palestinien d’Anata à Jérusalem-Est. Le groupe israélien anticolonisation La Paix maintenant a pour sa part choisi de manifester dans la ville palestinienne de Hébron, au cœur de laquelle sont installés quelque 600 colons juifs des plus extrémistes.
Israël a rejeté en bloc hier les accusations de l’organisation Amnesty International qui lui a attribué la responsabilité d’avoir plongé les Palestiniens dans la pauvreté et le désespoir, quarante après le début de l’occupation des territoires en 1967. Une date que les Palestiniens et des militants israéliens et étrangers marquent à partir d’aujourd’hui par une...