Le groupe terroriste se préparait à faire sauter un hôtel de la capitale et le tunnel de Chekka Officiel : Fateh el-Islam préparait un « 11-Septembre » libanais

Une source de sécurité officielle a confirmé hier à L’Orient-Le Jour les informations publiées dans la presse de dimanche faisant état d’un vaste plan de déstabilisation du Liban par le groupe terroriste Fateh el-Islam. Selon cette source, il s’agissait bel et bien d’un scénario à étapes, dans plusieurs régions du pays, mais elle affirme que ce plan a été démantelé et que le groupe a reçu un coup fatal lors des affrontements de Nahr el-Bared. La même source révèle que les informations recueillies et publiées sont basées sur les aveux des personnes arrêtées au cours des perquisitions. Mais comme il y a chaque jour de nouvelles arrestations, les informations sont constamment en développement. La source ajoute que ces aveux ne sont pas ceux des combattants arrêtés au cours des affrontements, car ces derniers sont pour l’instant aux mains de l’armée pour des raisons concernant la sécurité de la troupe. Selon ces sources sécuritaires, qui se basent sur des aveux des combattants de Fateh el-Islam, ce groupe se préparait à appliquer un plan pour déstabiliser le Liban de Beyrouth jusqu’au Nord. Selon les informations divulguées dans la presse, un groupe de ces combattants avait planifié de commettre un attentat-suicide contre un des plus grands hôtels de Beyrouth, en y introduisant, par les portes de service, quatre camionnettes bourrées d’explosifs du C4 et du nitrate d’aluminium, qui, mélangés, provoquent des incendies gigantesques. En même temps, le groupe avait décidé de commettre des attentats contre deux ambassades occidentales à Beyrouth et dans sa banlieue, pendant que ses unités au Nord s’arrangeraient pour contrôler la route du Nord, en faisant exploser le tunnel de Chekka. Le groupe souhaitait ainsi isoler le Nord du reste du pays pour y instaurer « l’émirat islamique de Tripoli », qui s’étendrait de Kalamoun à Minié en passant par Denniyé. Mais en même temps, il souhaitait affaiblir les institutions de l’État et empêcher les unités militaires du Nord de communiquer avec celles du Mont-Liban. Toujours selon les sources sécuritaires qui citent les aveux des détenus, les combattants auraient choisi plusieurs bases hors du Nord, dont une villa à Aley, pour dresser les plans et étudier les cartes. Les mêmes sources révèlent aussi que les matières explosives auraient été introduites au Liban via la Syrie. Toujours selon les mêmes sources, l’heure « H » du début des opérations avait été fixée avant le début des affrontements de Nahr el-Bared, mais elle aurait été reportée pour une raison encore inconnue. Ensuite, les affrontements ont rapidement permis aux forces de sécurité, qui ont multiplié les arrestations et les perquisitions, de déjouer le plan qui aurait fait basculer le Liban dans l’horreur.