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Aux États-Unis, l’accueil de réfugiés irakiens se fait au compte-gouttes

L’accueil des réfugiés irakiens aux États-Unis, notamment ceux qui ont collaboré avec les Américains, se fait au compte-gouttes, mais devrait s’accélérer pour atteindre plusieurs milliers d’ici à la fin de l’année, promet le département d’État. Le gouvernement américain a annoncé en début de semaine que 59 Irakiens allaient être autorisés à s’installer dans le pays d’ici aux prochaines semaines. Depuis qu’ils ont attaqué l’Irak en avril 2003, les États-Unis ont accordé l’asile à 701 réfugiés irakiens au total, selon les derniers chiffres du département d’État. En 1975, lorsqu’ils avaient quitté le Vietnam, les États-Unis avaient accepté et installé plus de 130 000 Vietnamiens en huit mois. Ensuite, au cours des deux décennies qui ont suivi, plusieurs centaines de milliers de Vietnamiens avaient encore rejoint l’Amérique. « Nous n’avons pas été aussi généreux avec les réfugiés irakiens, loin de là », commente Ken Bacon, président de l’organisation non gouvernementale Refugees International à Washington. « Jusqu’à maintenant, l’accueil d’Irakiens a été inexcusablement, déplorablement bas », ajoute-t-il, interrogé par l’AFP. À titre de comparaison, deux millions d’Irakiens ont fui leur pays, notamment vers la Syrie et la Jordanie, et 1,7 million sont déplacés à l’intérieur de l’Irak, selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les autorités américaines ont commencé à prendre le problème au sérieux en début d’année et promis de recevoir 7 000 réfugiés d’ici à la fin de l’année fiscale (1er octobre 2007). Mais le rythme lent des procédures risque de faire déraper cet objectif, avec 300 dossiers portant sur 700 irakiens, examinés à ce jour par le département américain à la Sécurité intérieure. « Le chiffre de 7 000 avant la fin de l’année fiscale va être difficile à atteindre. Cela sera plus proche de 2 000 à 3 000 », considère M. Ken Bacon dont l’organisation d’aide aux réfugiés est en contact régulier avec le ministère à la Sécurité intérieure. Mercredi, le département d’État a laissé entendre que seulement la moitié des 7 000 réfugiés irakiens serait en mesure d’entrer physiquement aux États-Unis d’ici à octobre. « Ils ne seront en mesure de se rendre aux États-Unis que d’ici à la fin de l’année fiscale », a déclaré Tom Casey, un porte-parole. Au niveau de l’examen des dossiers, l’Administration américaine estime toutefois être capable « de traiter 7 000 cas, recommandés par le HCR » dans les délais, a-t-il toutefois précisé. Le goulot d’étranglement a été jusqu’ici le retard dans la mise en place de règles spéciales d’entretiens, de vérification et d’approbation des réfugiés irakiens candidats à venir aux États-Unis. Le ministère à la Sécurité Intérieure a annoncé mercredi que ces nouvelles règles étaient enfin prêtes visant à « s’assurer que des terroristes n’entrent pas en se faisant passer pour des réfugiés ». « Notre espoir est que tout va aller plus vite maintenant et c’est aussi celui du département d’État et de la Sécurité intérieure », a indiqué le président de Refugees International. « Ils m’ont assuré que des équipes formées étaient prêtes à aller sur le terrain mener aussi vite que possible les interviews » des réfugiés en Syrie, en Jordanie et peut-être en Égypte. Les autorités américaines vont d’abord retenir les critères de vulnérabilité pour accorder le statut de réfugié. Une liste de 4 692 Irakiens a déjà été fournie par le HCR aux États-Unis, selon Refugees International. Un autre groupe de réfugiés particulièrement vulnérables est en passe d’être sélectionné, essentiellement composé de personnels ayant travaillé en Irak avec les Américains, souvent en tant qu’interprètes pour l’armée, le département d’État, ou des entreprises américaines.
L’accueil des réfugiés irakiens aux États-Unis, notamment ceux qui ont collaboré avec les Américains, se fait au compte-gouttes, mais devrait s’accélérer pour atteindre plusieurs milliers d’ici à la fin de l’année, promet le département d’État. Le gouvernement américain a annoncé en début de semaine que 59 Irakiens allaient être autorisés à s’installer dans...