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Six GI tués, le bilan des soldats américains morts au cours du mois de mai continue de s’alourdir Le numéro deux du contingent US en Irak juge les progrès insuffisants

Le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a estimé hier que les forces de sécurité américaines et irakiennes avaient réalisé pour l’instant des progrès insuffisants dans la lutte contre les violences. « Nous avons fait de petits progrès. Nous n’avons pas fait les progrès qui sont à mon avis nécessaires, mais j’espère qu’au cours de l’été nous continuerons à faire des progrès », a dit le général Odierno lors d’une téléconférence de presse depuis Bagdad. « Les morts de civils sont en baisse à Bagdad. Les morts confessionnelles sont en baisse. Certes, elles sont en hausse en mai par rapport à avril, mais elles sont encore en baisse si l’on compare au moment où l’envoi de renforts militaires a commencé en janvier à Bagdad. Il y a quelques signes positifs », a-t-il ajouté. Le président américain George W. Bush a décidé en janvier d’envoyer des renforts militaires américains en Irak avec pour priorité de rompre l’escalade de violences à Bagdad. Le contingent militaire américain en Irak est actuellement de 150 000 soldats. Bientôt, les derniers renforts promis vont arriver, a précisé le général Odierno. « Dans les deux prochaines semaines, 8 000 militaires vont s’installer dans les zones qui leur ont été assignées », a-t-il dit. Selon lui, il va falloir ensuite attendre au moins le mois d’août pour évaluer l’impact de ces renforts après leur complet déploiement. Sur le terrain, l’armée américaine a annoncé hier la mort de six soldats supplémentaires, dont cinq tués dans l’explosion de bombes au passage de leurs véhicules, à Bagdad et au sud de la capitale. Un autre soldat est décédé à Bagdad, en dehors des opérations de combat. Ces décès portent à au moins 119 le nombre de soldats américains morts en Irak en mai, ce qui en fait le mois le plus meurtrier depuis novembre 2004, quand 137 soldats avaient été tués. Mais le mois de novembre 2004 avait été marqué par un sanglant assaut sur le bastion rebelle de Falloujah, alors qu’aucune offensive majeure n’a eu lieu en mai 2007. La plupart des soldats américains ont été tués lors de patrouilles à Bagdad et au nord de la capitale. Le général Wiggins a expliqué ce bilan sanglant par la stratégie adoptée en début d’année par les États-Unis, dont la priorité est de mettre fin à l’escalade de violences à Bagdad avec l’aide de renforts militaires américains. « Nous allons dans des endroits où nous n’allions pas forcément auparavant », a-t-il affirmé. « Nous nous heurtons davantage à l’ennemi. » Le président américain George W. Bush a dit s’attendre « à d’intenses combats dans les semaines et les mois à venir ». Par ailleurs, les recherches se poursuivent à Bagdad pour tenter de retrouver les cinq Britanniques enlevés mardi par des hommes en uniforme dans un bâtiment du ministère des Finances, dans le centre de la capitale. Mercredi, le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari avait laissé entendre que l’Armée du mahdi du dirigeant chiite radical Moqtada Sadr, plutôt qu’un groupe proche d’el-Qaëda, pourrait être responsable de l’enlèvement. Le courant de Moqtada Sadr a démenti toute implication. Le département d’État annonçait par ailleurs en soirée que deux employés irakiens de l’ambassade américaine à Bagdad sont portés disparus. Plus tôt, un mouvement proche d’el-Qaëda en Irak, l’État islamique d’Irak, avait revendiqué, dans un communiqué non authentifié, l’exécution d’un homme et d’une femme, décrits comme occupant « des postes importants à l’ambassade américaine ».
Le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a estimé hier que les forces de sécurité américaines et irakiennes avaient réalisé pour l’instant des progrès insuffisants dans la lutte contre les violences. « Nous avons fait de petits progrès. Nous n’avons pas fait les progrès qui sont à mon avis nécessaires, mais j’espère qu’au...