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Le test de missile russe est une réponse au bouclier américain, affirme le chef du Kremlin Poutine fustige « le diktat » et « l’impérialisme » des États-Unis

Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé hier « le diktat » et « l’impérialisme » des États-Unis, dans un contexte de plus en plus tendu à une semaine du sommet du G8, Moscou étant vent debout contre le projet de bouclier antimissile américain en Europe. « Le monde a changé et il y a eu des tentatives de le rendre unipolaire. Certains acteurs des affaires internationales ont voulu dicter leur volonté à tout le monde », a déclaré Vladimir Poutine, dans une référence manifeste aux États-Unis, au cours d’une conférence de presse avec son homologue grec Carolos Papoulias. « Ce n’est rien d’autre qu’un diktat, rien d’autre que de l’impérialisme », a-t-il martelé, utilisant une rhétorique très en vogue au Kremlin à l’époque soviétique, peu avant le sommet du G8. Ce sommet, qui risque de donner lieu à une grande explication entre les pays occidentaux et la Russie, doit être suivi par un tête-à-tête entre les présidents russe et américain les 1er et 2 juillet aux États-Unis. Réagissant à ces déclarations de Poutine, la Maison-Blanche s’est voulue conciliante. « Nous avons certes des différends, mais ils ne sont rien d’autre que des problèmes pouvant être réglés par le dialogue continu que nous avons face à face », a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe. Toutefois, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, s’est livrée à Potsdam (Allemagne) à une nouvelle attaque en règle contre la Russie en émettant le vœu d’assister à l’avènement d’une Russie « forte, mais au sens du XXIe siècle », c’est-à-dire démocratique. « Des institutions démocratiques et une société ouverte ne sont en rien source de faiblesse », a ajouté Mme Rice. « Pas plus la liberté d’expression que la liberté de la presse n’est une nuisance que l’État peut agresser à volonté », a-t-elle poursuivi, avant d’évoquer les nombreux sujets de divergence entre Washington et Moscou. « Nous avons du mal à comprendre la diplomatie russe sur les missiles et nous regrettons les réticences de la Russie à accepter le partenariat sur la défense antimissile que nous leur proposons », a-t-elle dit, en référence au projet américain de bouclier antimissile en Europe. Au cours d’une réunion ministérielle du G8 mercredi à Berlin, Mme Rice et M. Lavrov étaient apparus profondément divisés sur de nombreuses questions à l’ordre du jour du G8, notamment le projet de bouclier antimissile que les États-Unis entendent déployer en Europe de l’Est et le statut final du Kosovo. Vladimir Poutine a jeté hier de l’huile sur le feu soulignant que l’essai mardi d’un nouveau missile intercontinental russe à têtes multiples était une « réponse » aux actions « unilatérales » de certains pays. « Il ne faut pas avoir peur des actes de la Russie, ils ne sont pas agressifs. Ils sont juste une réponse aux actes unilatéraux et infondés de nos partenaires », a-t-il déclaré. « Nous avons signé et ratifié le traité sur les forces conventionnelles en Europe et nous le respectons. Nous avons repositionné au-delà de l’Oural toutes nos armes lourdes, réduit nos forces armées de 300 000 hommes. Et nos partenaires ? Ils remplissent l’Europe centrale de nouveaux armements. Une nouvelle base en Bulgarie, encore une en Roumanie, des intercepteurs en Pologne, un radar en République tchèque », a-t-il énuméré. « Ce n’est pas nous les initiateurs d’une nouvelle spirale de la course aux armements », a-t-il dit.
Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé hier « le diktat » et « l’impérialisme » des États-Unis, dans un contexte de plus en plus tendu à une semaine du sommet du G8, Moscou étant vent debout contre le projet de bouclier antimissile américain en Europe.
« Le monde a changé et il y a eu des tentatives de le rendre unipolaire. Certains acteurs des affaires...