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Actualités - CHRONOLOGIE

PEOPLE Procès Phil Spector : l’accusation semble marquer des points

Les nombreux témoignages et le faisceau de preuves scientifiques présentées contre Phil Spector par l’accusation, sans être encore décisifs, semblent resserrer l’étau autour du producteur de rock jugé depuis plus d’un mois à Los Angeles pour le meurtre d’une ex-starlette. Mardi et mercredi, le parquet a fait comparaître le médecin légiste ayant autopsié le corps de Lana Clarkson, retrouvée tuée par balle le 3 février 2003 dans le manoir de Spector, dans l’est de la mégalopole californienne. Le docteur Louis Pena a été catégorique : « C’est un homicide. » Depuis le début des débats, le 25 avril, la défense de Spector a affirmé que Clarkson, une ex-actrice de série B de 40 ans devenue serveuse dans une salle de concerts de Hollywood, était déprimée par le tour qu’avait pris sa carrière et s’est suicidée, alors qu’elle était ivre. Le docteur Pena, chef adjoint de l’institut médico-légal de Los Angeles, a reconnu que Clarkson présentait un taux d’alcoolémie supérieur de moitié à la limite légale pour conduire et qu’elle avait pris des médicaments contre la douleur. Mais il a aussi détaillé la scène du crime présumé, sur laquelle il s’était rendu au lendemain du drame, et la blessure de la victime. Certains éléments montrent selon lui que la thèse du suicide est hautement improbable. Entre autres, Clarkson, qui était droitière, portait au moment de sa mort son grand sac à main en bandoulière sur son épaule droite, ce qui aurait rendu difficile pour elle de diriger elle-même l’arme qui l’a tuée. Cet élément « m’a posé beaucoup de questions », a affirmé le docteur Pena. Il a aussi relevé que Clarkson présentait des ecchymoses sur un avant-bras et les mains, possibles blessures occasionnées lors d’une tentative de se protéger du tir. Sa langue était également éraflée, ce qui semble indiquer que l’arme a été introduite de force dans sa bouche, selon le praticien. Le parquet, qui a produit depuis le début du procès les témoignages de quatre femmes affirmant avoir été menacées avec une arme par Spector, assure que le producteur a une « longue histoire » de violences contre des femmes se refusant à lui. Les représentants du ministère public ont par ailleurs abattu leur carte maîtresse, le témoignage de l’ancien chauffeur du producteur. Ce dernier, Adriano De Souza, a déclaré avoir entendu son employeur lui dire « je crois que j’ai tué quelqu’un », peu avant la découverte du corps de Clarkson. La professeur de droit à l’Université de Californie du Sud et ancien procureur fédéral Jean Rosenbluth a salué une « technique très efficace » du parquet. Phil Spector est considéré comme l’un des génies de la musique rock grâce à la technique révolutionnaire d’enregistrement dite du « mur du son » qu’il avait mise au point dans les années 1960 au profit d’artistes comme John Lennon, George Harrison ou les Ronettes.
Les nombreux témoignages et le faisceau de preuves scientifiques présentées contre Phil Spector par l’accusation, sans être encore décisifs, semblent resserrer l’étau autour du producteur de rock jugé depuis plus d’un mois à Los Angeles pour le meurtre d’une ex-starlette.
Mardi et mercredi, le parquet a fait comparaître le médecin légiste ayant autopsié le corps de...