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Étude L’OCDE plaide pour une hausse des taux d’intérêt aux USA si l’inflation ne faiblit pas

Une nouvelle hausse des taux d’intérêt sera peut-être nécessaire aux États-Unis si l’inflation, qui reste « excessive », ne fléchit pas, juge l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans une étude sur les États-Unis parue hier. « La Réserve fédérale (Fed) se trouve confrontée à la tâche délicate de mener à bien sa double mission dans un contexte où l’inflation reste excessive » tandis que la croissance économique « court certains risques », commente l’OCDE. La Fed n’ayant pas durci sa politique monétaire depuis la mi-2006 malgré une inflation supérieure à sa « zone de confort », soit entre 1 et 2 %, l’OCDE est favorable au maintien inchangé des taux d’intérêt « jusqu’à ce qu’on ait une idée plus nette de l’évolution de la production et de l’inflation ». Et si « l’inflation tendancielle ne devait pas ralentir, un nouveau resserrement pourrait être nécessaire », ajoute l’étude. L’OCDE a revu à la baisse sa prévision de croissance américaine dans ses dernières perspectives économiques, publiées la semaine dernière. Elle table désormais sur 2,1 % en 2007 contre 2,4 % lors de ses précédentes estimations, mais s’attend à un rebond autour de 2,75 % en 2008. Parallèlement, l’inflation reste soutenue aux Etats-Unis : la hausse des prix à la consommation y a atteint 2,6 % sur un an en avril (2,3 % hors alimentation et énergie) tandis que les prix à la production ont progressé de 3,2 %, ce qui reste le plus fort rythme de hausse annuel depuis août 2006. Par ailleurs, l’OCDE estime que l’objectif gouvernemental d’éliminer le déficit du budget fédéral en 2012 semble « un minimum, compte tenu des pressions démographiques » en vue. Sur les sept premiers mois de l’année budgétaire 2007, entamée le 1er octobre, le déficit budgétaire américain atteignait 80,7 milliards de dollars contre 184,1 milliards un an plus tôt. Alors que la population américaine vieillit et que les taux d’activité de certaines catégories ont tendance à plafonner, « l’économie sera de plus en plus tributaire des gains de productivité » pour maintenir sa croissance. Le vieillissement démographique conjugué à la hausse des coûts médicaux pèsera aussi énormément sur les finances publiques et « il faudra s’attaquer à ce dossier suffisamment tôt » pour éviter une crise budgétaire. Une piste permettant de générer des gains de productivité serait notamment la réduction des « aides à l’agriculture qui faussent les échanges », allusion aux subventions à l’exportation aux fermiers américains, l’un des points d’achoppement des négociations en cours à l’Organisation mondiale du commerce. L’OCDE s’inquiète également des inégalités croissantes dans la société américaine. Elle préconise de réformer le système de bourses universitaires qui, selon elle, favorise les moyens et hauts revenus plutôt que les bas revenus. Contre les effets « secondaires négatifs d’un changement technologique et d’une mondialisation défavorables aux travailleurs les moins qualifiés », l’OCDE propose aussi de développer les dispositifs de réinsertion, concernant notamment les garanties de salaire et l’assurance-maladie, de façon à « couvrir davantage de travailleurs victimes d’une suppression d’emploi ». En matière de fiscalité, « taxer davantage la consommation d’énergie carbonée serait un moyen de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre ». Enfin, l’OCDE recommande de « mettre fin à la déductibilité des intérêts des prêts hypothécaires ou pour l’acquisition d’une résidence secondaire, afin de ne pas encourager un surinvestissement dans l’immobilier ».
Une nouvelle hausse des taux d’intérêt sera peut-être nécessaire aux États-Unis si l’inflation, qui reste « excessive », ne fléchit pas, juge l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans une étude sur les États-Unis parue hier.
« La Réserve fédérale (Fed) se trouve confrontée à la tâche délicate de mener à bien sa double mission...