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Finance La Bourse de Shanghai chute lourdement pour la deuxième fois cette année

La Bourse de Shanghai a dégringolé hier de 6,50 %, mettant fin à une série de records consécutifs, après l’annonce par le gouvernement chinois d’un relèvement de la taxe sur les transactions boursières destiné à calmer l’appétit des Chinois pour les actions. C’est la deuxième fois depuis le début de l’année que la principale Bourse chinoise chute. Fin février, elle avait perdu près de 9 % et provoqué un bref mouvement de panique sur les places boursières mondiales. Hier, l’impact sur les marchés mondiaux était nettement moindre, le Nikkei ne perdant que 0,48 % à Tokyo et les places européennes affichant des reculs inférieurs à 1 % en fin de matinée. Le triplement de l’impôt de Bourse annoncé dans la nuit par le ministre des Finances chinois, qui passe de 0,1 % à 0,3 %, a eu un impact psychologique immédiat sur les investisseurs après les hausses des dernières séances. L’indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 281,84 points à 4 053,09 points, après avoir terminé sur des records de clôture lors des trois séances précédentes. Le marché chinois, en proie à une fièvre spéculative alimentée par des liquidités en abondance, a bondi de 55 % depuis le début de l’année. Des millions de particuliers vident leurs bas de laine et se ruent vers les placements boursiers, alléchés par des promesses de rendements importants. « Il y a beaucoup d’investisseurs qui ont déjà gagné 80 à 90 %, et ils sont bien évidemment décidés de prendre leurs bénéfices », a expliqué Chen Huiqin, analyste à Huatai Securities. La plupart des experts pariaient hier sur un impact limité de la hausse de l’impôt. « Sur le long terme, compte tenu du niveau des liquidités et des performances du yuan, la tendance aux records devrait se poursuivre », estime Shen Jun, analyste chez Shangzhenglian Securities. Pour Zeng Bo aussi, analyste de Changjiang Securities, les dégâts devraient s’arrêter là, mais il est clair que le gouvernement a fait passer un message fort. « Le gouvernement a montré qu’il voulait absolument agir pour empêcher les marchés de s’envoler trop rapidement », selon Zeng. L’économiste en chef de la Banque mondiale pour la Chine, Bert Hofman, estime lui aussi que l’impact de la nouvelle mesure sera réduit mais avance que l’attitude des investisseurs pourrait changer. Tout récemment, les autorités chinoises, l’ex-président de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan, et l’OCDE étaient montés au créneau pour tirer la sonnette d’alarme face à l’emballement des Bourses chinoises et au risque de crise en cas d’éclatement de la bulle. La capitalisation cumulée des deux places boursières de Chine continentale, Shanghai et Shenzhen, dépasse désormais celle de Hong Kong pour se classer deuxième en Asie derrière Tokyo. Et les introductions en Bourse en chaîne d’anciennes entreprises d’État alimentent la frénésie. La perspective d’une bulle et de son éclatement inquiète de plus en plus le gouvernement, qui a annoncé le 18 mai une série de mesures destinées à ralentir la machine économique chinoise. La Banque centrale a également envoyé un signal en relevant ses taux d’intérêt, pour la quatrième fois en un an.

La Bourse de Shanghai a dégringolé hier de 6,50 %, mettant fin à une série de records consécutifs, après l’annonce par le gouvernement chinois d’un relèvement de la taxe sur les transactions boursières destiné à calmer l’appétit des Chinois pour les actions.
C’est la deuxième fois depuis le début de l’année que la principale Bourse chinoise chute. Fin...